Les enquêteurs français chargés d’identifier les victimes du vol AH5017 d’Air Algérie ont évoqué « une forte probabilité d’identifier toutes les personnes ». En outre, la seconde boîte noire a été endommagée, rendant impossible l’analyse de la conversation dans le cockpit un peu avant le crash.
Les enquêteurs français en charge d’identifier les victimes du vol AH5017 d’Air Algérie sont rentrés à Paris, mercredi. Plus de 1 000 prélèvements ont été effectués, et selon le chef de la mission d’enquête judiciaire, le colonel Patrick Touron, il y a « une forte probabilité d’identifier toutes les personnes ». La seconde boîte noire a été endommagée, ce qui rend impossible l’analyse de la conversation dans le cockpit un peu avant le crash.
Il a par ailleurs indiqué, lors d’un point presse organisé sur le tarmac de l’aéroport de Roissy, que « les passagers n’ont pas pu souffrir un seul instant ». D’après les gendarmes chargés de l’enquête, peu d’empreintes digitales ou maxillaires ont été retrouvées. Toutefois, ils pourront s’appuyer sur la « biologie moléculaire » pour identifier l’ADN de chacune des victimes. Mais il faudra compter « au moins quatre mois d’analyse » pour parvenir à des r résultats, a-t-il expliqué, selon L’Express. Ces résultats devront ensuite être « rapprochés des analyses ADN qui ont été faites sur les proches » des victimes, ce qui pourrait prendre « un ou deux mois » supplémentaires.
« L’avion est polyfragmenté »
Pour l’heure, les prélèvements sont encore « sur le site de Gao, dans six conteneurs réfrigérés » maintenus « à -20°C ». La « convention d’entraide judiciaire entre le Mali et la France » doit permettre de transférer rapidement les prélèvements vers des laboratoires français, selon le colonel.
Au total, 21 gendarmes et policiers, dont six enquêteurs de la gendarmerie des transports aériens (GTA) s’étaient rendus sur le lieu du crash, près de Gossi, au nord du Mali, le 25 juillet. Des experts maliens, espagnols et algériens ont aussi travaillé sur cette enquête. « Au vu de ce que j’ai observé, l’avion est tombé avec une très grande vitesse verticale, parce qu’il s’est littéralement pulvérisé », a ajouté le colonel Touron. « On se rend compte à la nature des dégâts, parce que l’avion est polyfragmenté, que les passagers ont dû subir le même sort », a-t-il noté.
Les boîtes noires ont été réceptionnées le 28 juillet par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA). Les données de la première boîte noire, enregistrant les paramètres du vol, ont pu être lues et sont en cours d’analyse. Les conversations du cockpit sont contenues dans la secondes boîte noire qui a été endommagée.
Le vol AH5017 d’Air Algérie, qui reliait Ouagadougou à Alger, s’est écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali, moins d’une heure après son décollage. Au total, 116 personnes, dont 54 Français, sont décédées dans le crash. L’avion avait été affrété auprès de la société espagnole SwiftAir.