CPI : lourdes sanctions de Trump contre Fatou Bensouda


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Le Président des Etats-Unis, Donald Trump
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump

Le gouvernement Trump a décidé d’imposer des sanctions à l’encontre de la procureure de la Cour pénale internationale, la Gambienne Fatou Bensouda.

Fatou Bensouda
Fatou Bensouda

Aux Etats-Unis, l’administration de Donald Trump a mis en application des sanctions économiques contre la procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda. Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a annoncé, ce mercredi, l’inscription sur la liste noire des Etats-Unis de la procureure Fatou Bensouda et de Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de la CPI.

Si, pour sa part, la CPI a condamné des sanctions « inacceptables et sans précédent », dénonçant que « ces actes coercitifs, dirigés contre une institution judiciaire internationale et ses fonctionnaires, sont sans précédent et constituent de graves attaques contre la Cour, le système de justice pénale internationale et l’Etat de droit en général », Washington justifie : « Aujourd’hui nous passons de la parole aux actes, car la CPI continue malheureusement de viser injustement des Américains », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.

Gel des avoirs aux Etats-Unis, refus de l’accès au système financier américain, sont, entre autres, les sanctions appliquées par Washington à l’encontre de certains membres de la Cour Pénale internationale. « Tout individu ou entité qui continuera à assister matériellement ces individus s’expose également à des sanctions », a mis en garde Mike Pompeo lors d’une conférence de presse, insistant que « nous ne tolérerons pas les tentatives illégitimes de la CPI de soumettre les Américains à sa juridiction ».

Human Rights Watch est d’avis que ces mesures « constituent une perversion ahurissante des sanctions américaines, censées pénaliser ceux qui violent les droits humains et les kleptocrates, utilisées ici pour persécuter ceux qui sont chargés de juger les crimes internationaux », alors que Amnesty International dénonce « une nouvelle attaque éhontée contre la justice internationale ».

Mais en attendant, le monde entier attend à ce que les anciens chefs d’Etat de la Gambie, Yaya Jammeh, et de la France, Nicolas Sarkozy, répondent de leurs actes, devant cette juridiction qu’est la CPI. Qui pour des actes commis dans son pays, la Gambie, qui d’autre, pour avoir été un des artisans de la crise en Libye, devenue la nouvelle menace mondiale, car outre le fait d’avoir été transformée en champ de bataille, est devenue un véritable repaire et un « centre de formation » de terroristes.

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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