Covid-19, Pr Seydi : « L’Afrique ne doit plus penser au confinement »


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Professeur Moussa Seydi
Professeur Moussa Seydi

Faisant le bilan d’étape du traitement de la maladie à Coronavirus, le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Fann de Dakar, a été formel :  » l’Afrique ne doit plus penser au confinement ». Pourquoi ?

C’est ce samedi 2 mai 2020, que le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Fann de Dakar, au Sénégal, faisait un bilan d’étape, deux mois après l’apparition de la maladie à Coronavirus au Sénégal. Revenant sur certaines mesures prises, notamment pour freiner la propagation de la maladie à Coronavirus, la blouse blanche a été formelle. Il ne parle même pas du Sénégal, mais de l’Afrique qui, dit-il, n’a plus besoin de penser au confinement.

« Est-ce que le confinement est efficace ? Oui il est efficace. Est que le confinement est faisable dans certains endroits et non dans d’autres endroits ? Ce n’est pas au scientifique de dire si le confinement est faisable ou pas. Est-ce que le confinement est à l’ordre du jour ? Pour moi, non. Est-ce qu’on doit y penser ? Pour moi, l’Afrique ne doit plus penser au confinement. Parce qu’on a démontré que le port de masque généralisé est efficace », a confié le Professeur Moussa Seydi, sur la chaîne de télévision nationale, la RTS.

Pour le Professeur Seydi, « tout est question de balance. Dans ces situations, ce n’est pas le technicien qui doit avoir le dernier mot (…). Avant, je disais qu’on pouvait arriver au confinement, parce que si on devait avoir 100 mille morts, peut-être que l’Etat aurait préféré un confinement physique avec toutes les difficultés. Actuellement, puisque nous avons le port de masque généralisé, il n’y a plus lieu de penser au confinement ». « Donc, le confinement, pour moi, est une étape dépassée. Une étape qui n’est plus à l’ordre du jour », annonce Moussa Seydi.

« D’autant plus que le confinement est à l’origine d’autres difficultés, notamment dans les zones pauvres. Les gens peuvent mourir de faim, parce qu’il n’ont pas de quoi manger la situation. Faire un confinement pour éviter 50 morts de Covid-19 et se retrouver à la fin avec 500 mille morts du fait de la faim, ce confinement n’aura pas été utile. Heureusement que nous ne sommes plus dans une situation où on va essayer de se fatiguer pour voir quels sont les avantages ou quels sont les inconvénients du confinement », a clairement indiqué le Professeur Moussa Seydi.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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