Le personnel médical de Tunis, la capitale tunisienne, a reçu ses premières injections de Covid-19 dans le cadre de la campagne de vaccination dans ce pays d’Afrique du Nord. La première série de vaccinations s’est déroulée samedi, dans un hôpital de campagne installé dans un complexe sportif du quartier El Mensah de Tunis.
Les agents de santé, les soldats et les agents de sécurité, ainsi que les personnes de plus de 65 ans et les personnes souffrant de problèmes de santé chroniques, ont été les premiers à avoir reçu une dose dans le bras. La Tunisie a reçu sa première livraison majeure de doses mardi, après près d’un mois de retard, ouvrant la voie au début de sa campagne de vaccination, cette semaine.
Le ministre tunisien de la Santé, Faouzi Mehdi, était sur place pour la livraison de 30 000 doses de Spoutnik V à Tunis. Le gouvernement avait précédemment annoncé qu’il s’attendait à recevoir plus de 93 000 doses initiales de Pfizer / BioNTech et AstraZeneca / Oxford à partir de mi-février, mais la livraison dans le cadre du programme Covax dirigé par l’ONU a été retardée.
La Tunisie s’attend à des livraisons de centaines de milliers de doses, dans les semaines à venir, de vaccins russes et chinois ainsi que ceux de Pfizer et AstraZeneca. Le pays d’Afrique du Nord a pour objectif de vacciner à terme la moitié de ses quelque 11 millions d’habitants.
« Avec le lancement de la vaccination, on passe un cap très important dans la lutte contre cette pandémie. On peut finalement voir la fin du tunnel », assure à l’AFP le docteur Abdelmoumen Samir, membre de la cellule de lutte contre le Coronavirus. « Nous donnerons un message d’espoir aux Tunisiens et nous les encouragerons à vouloir se faire vacciner », dit-il, heureux d’être parmi les premiers à bénéficier du Spoutnik V.
« Cela me rassure dans mon travail et aussi dans ma famille », ajoute le médecin, tout en estimant que l’adhésion des Tunisiens à la campagne de vaccination reste faible. « On (le corps médical) va être moins stressés quand on s’approchera d’un malade du Covid-19, et même si on attrape le virus, on aura des symptômes beaucoup moins sévères », se félicite Jalila Khelil, responsable au service de réanimation de l’hôpital Abderrahmen Memmi dans le grand Tunis.