L’OMS, grâce à des fonds fournis par le gouvernement chinois, a établi un partenariat et soutenu le pays en fournissant des kits de prélèvement d’échantillons et des réactifs.
Depuis l’émergence du COVID-19 en décembre 2019, plus de 216 pays et territoires ont été touchés dans le monde. Tel un incendie qui fait rage, le COVID-19 a laissé derrière lui plus d’un million de morts et 50 millions d’infections dans le monde. Le Ghana a eu sa part de cette pandémie mondiale, avec un peu plus de 49 000 cas confirmés et 320 décès au 9 novembre 2020.
Lorsque le Ghana a enregistré ses deux premiers cas le 12 mars 2020, le gouvernement du Ghana a rapidement activé une stratégie de réponse multisectorielle pour faire face et contrôler la situation. Afin de comprendre la trajectoire de la maladie au niveau local et d’éclairer les décisions politiques, le gouvernement a entrepris d’améliorer la recherche et le dépistage des contacts. Cela signifiait que la disponibilité de kits de prélèvement d’échantillons, de réactifs de laboratoire et de l’équipement de test nécessaire pour détecter le coronavirus et faciliter le diagnostic était essentielle au succès de cette mise en œuvre. L’OMS, grâce à des fonds fournis par le gouvernement chinois, a établi un partenariat et soutenu le pays en fournissant des kits de prélèvement d’échantillons et des réactifs. Le pays, grâce à ce soutien continu, a effectué plus de 550 000 tests avec une capacité passant de deux premiers sites de test PCR à 17 sites de test PCR à travers le pays en novembre 2020.
Fournir des communications claires sur la pandémie a été l’une des stratégies clés adoptées par le gouvernement du Ghana pour permettre aux gens de disposer d’informations précises pour prendre des décisions éclairées et assurer le succès des stratégies de réponse mises en œuvre. Le président, Nana Akuffo-Addo, s’est jusqu’à présent adressé à la nation 23 fois sur les mesures prises pour freiner la propagation du COVID-19. Aussi évolutive que la pandémie elle-même, est la montée de la désinformation sur le traitement, les remèdes et la prévention du coronavirus avec une forte probabilité de causer des dommages aux personnes et de faire dérailler les stratégies de réponse. Pour contrer cette désinformation et fournir un accès à des informations ouvertes, précises et opportunes atteignant un large public, l’OMS, grâce à des fonds fournis par la Chine, a aidé le pays à produire des vidéos clés sur la COVID-19 et à renforcer le site Web du Ghana Health Service. Aujourd’hui, le pays est en mesure d’atteindre plus de 2,6 millions de personnes avec des informations sur l’épidémie du nouveau Coronavirus grâce à des vidéos clés diffusées sur divers médias sociaux.
L’équipe d’intervention rapide (RRT) constitue une composante majeure du cadre d’intervention d’urgence. RRT se compose d’équipes interdisciplinaires de personnel qualifié prêt à être déployé en cas d’urgence de santé publique. Ces équipes doivent rester formées et disposer de protocoles standard pour permettre une intervention d’urgence rapide et efficace. Depuis l’épidémie de COVID-19 au Ghana, la région de l’Est fait toujours partie des cinq premières régions à forte charge de cas. Pour permettre à la région de répondre efficacement à la pandémie et de réduire la transmission communautaire, l’OMS, avec un financement du gouvernement chinois, a soutenu la Direction régionale de la santé de l’Est pour former 240 membres de l’équipe d’intervention rapide et des traceurs de contact pour renforcer les capacités de détection précoce des cas de COVID-19 et effectuer une recherche de contacts efficace. Un soutien technique sur place a été fourni à 10 districts sélectionnés pour le prélèvement des échantillons, la liste des contacts et le transport des échantillons vers le laboratoire. Les agents de santé de première ligne du COVID-19 de 26 hôpitaux ont été formés à la gestion des cas, à la prévention des infections et aux pratiques de contrôle. Au cours de la période de formation, six réunions du Comité d’urgence de santé publique ont eu lieu, ce qui a permis d’améliorer la coordination et le compte rendu de la situation épidémiologique du COVID-19.
De même, l’OMS a aidé la Direction régionale de la santé de l’Upper East à renforcer les activités de riposte au COVID-19 dans la région. Un centre des opérations d’urgence (COU) a été activé pour coordonner toutes les activités d’intervention et effectuer une analyse situationnelle quotidienne des activités menées. Au cours de la période de soutien, vingt réunions du COE ont eu lieu avec un retour d’information sur l’analyse de la situation aux districts. Soixante membres de l’équipe d’intervention rapide ont été orientés sur les protocoles COVID-19 et diverses directives. L’équipe de gestion des cas a également été orientée sur le nouveau protocole de sortie de l’OMS pour mieux soigner les cas de COVID-19. Au moment du soutien, la région enregistrait plus de 200 cas, actuellement la région compte 14 cas actifs.
Ainsi, le soutien du gouvernement chinois a contribué à la réussite de la lutte du Ghana contre la COVID-19. Néanmoins, plus de fonds sont nécessaires afin d’améliorer l’adhésion du public aux protocoles de sécurité et de réduire la transmission communautaire.