En cette période de très fort taux de déplacement dans les régions de l’intérieur du pays, pour la fête de la Tabaski ou Aïd el-Kébir, les ministres du gouvernement du Sénégal n’émettent pas sur la même longueur d’onde.
Par Daouda Ndour
Avec moins de 1% de la superficie nationale, la capitale sénégalaise concentre plus de 20% de l’ensemble de la population sénégalaise. Cela suffit à montrer la forte concentration de personnes à Dakar. Mais, pendant la fête religieuse de la Tabaski, la capitale se vide de ses habitants qui préfèrent aller passer la fête dite du mouton dans leurs familles respectives. Voilà comment on remarque un flux extraordinaire des personnes, de Dakar vers les régions de l’intérieur
Et, avec la pandémie de Covid-19, il y a de forts soupçons de propagation de la maladie dans les régions, du fait de ces déplacements massifs. L’on comprend alors que le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, fasse une sortie publique pour inviter les populations à ne pas se déplacer et à fêter là où ils se trouvent. Une façon de réduire les risques de propagation du virus.
Mais, au même moment, son collègue de l’Intérieur, Aly Ngouye Ndiaye, a expliqué qu’aucune décision n’est prise pour empêcher les déplacements dans les régions. C’est la cacophonie totale, au moment où le Sénégal s’approche de la barre des dix mille cas testés positifs, au total depuis le premier cas, et des deux cents morts dus au Covid-19.
Déjà, des familles entières ont fait le déplacement dans des régions comme Saint-Louis, au nord du Sénégal, entre autres destinations prisées, pour passer la fête en famille.