Avec un bilan de plus de 30 000 décès lié au coronavirus, l’Italie reste l’un des pays les plus touchés par cette pandémie en Europe. Alors que le nombre total de malades poursuit sa baisse dans ce pays, Vanessa Kapotwe, ressortissante de la République Démocratique du Congo et étudiante à la faculté des Lettres à l’Università Pontificia Salesiana de Rome s’est confiée à Afrik.com.
Entretien
Afrik.com : Comment vivez-vous cette période de confinement ?
Vanessa Kapotwe : Au début c’était compliqué mais depuis peu, on est habitué au confinement. Les rues sont désertes et les cloches des églises résonnent pendant que les éléments des forces de l’ordre font des patrouilles. Seules les pharmacies et certains supermarchés restent ouverts. Il y a la panique, on ne sait pas comment réagir face à cette nouvelle pandémie dont on ne connait pas le traitement. Nous sommes en face de la peur, du déséquilibre et de l’espoir. Jusqu’ici, il n’y a aucun traitement prouvé ou trouvé. Nous ne savons pas précisément quand cette maladie prendra fin. Il y a un peu d’espoir suite à l’augmentation considérable de nouveaux cas de guérison que le pays enregistre. Certes, ce n’est pas facile mais nous essayons de rester positif et faisons confiance aux médecins et autorités.
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Selon vous qu’est-ce-qui a favorisé le bilan élevé de décès et de contaminations en Italie ?
A mon humble avis, les facteurs qui ont favorisé le taux élevé de la mortalité lié au Covid-19 sont entre autres :
- l’âge avancé de plusieurs patients fragilisés par d’autres maladies,
- la propagation d’un virus méconnu de tous
- un certain tâtonnement dans son traitement.
Le gouvernement italien a-t-il pris des mesures pour la poursuite des activités académiques pendant cette période de confinement ?
Les universités, les écoles primaires et secondaires ont développé un système de suivi des cours en ligne grâce aux réseaux sociaux dont Zoom et Skype. Cette méthode nous permet d’avancer normalement. La connexion est accessible à tous et nous nous mettons résolument au travail.
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Sentez-vous un élan de solidarité au sein de la communauté africaine vivant à Rome , notamment durant ces moments difficiles ?
En ce qui concerne l’élan de solidarité, le gouvernement italien a pris des mesures pour aider les étudiants étrangers par le paiement de certaines factures. Pendant cette période, nous n’avons également aucune pression dans le paiement du loyer et autres redevances. Par ailleurs, il y a des organisations au niveau de communes qui viennent en aide, surtout financières et alimentaires, aux populations les plus démunies.
Quel conseil donneriez-vous à tous les Africains s’agissant du Coronavirus ?
Notre population est très exposée à la pandémie en raison de la pauvreté. Que les gouvernements africains prennent des mesures pour sa prise en charge durant ce moment difficile. Mes sœurs et frères africains doivent également prendre conscience du danger de cette maladie en respectant tant soit peu les mesures barrières.
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