Décision prise en Algérie : les mosquées, les plages et tous les lieux de récréation et de détente seront désormais ouverts graduellement.
Alors que le pays est plongé dans « une guerre » contre « un ennemi invisible », le chef de l’État algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné « la réouverture graduelle des mosquées, des plages et des lieux de récréation et de détente » aux citoyens, au niveau national.
Le communiqué de la Présidence, rendu public lors de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, fait état d’une évaluation de la situation sanitaire.
Cette mesure de déconfinement partiel a pour objectif, selon la même source, de « limiter, dans une première phase, aux seules grandes mosquées d’au moins mille (1000) places, et qui soient en mesure de permettre la distanciation physique indispensable, avec comme impératif le port du masque par tous ».
Par ailleurs, il y a quelques jours, le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs, Mohamed Belmahdi, s’est opposé, dans une déclaration officielle, à l’idée « de rouvrir les mosquées avant la fin de l’épidémie de Covid-19 ». Contre toute attente, malgré la propagation vertigineuse du Coronavirus, le chef de l’Etat vient ainsi de le désavouer.
Pour aller au bout de sa décision, le chef de l’État a chargé le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, de « prendre les mesures qui s’imposent pour un accès graduel à de tels espaces, qui tienne compte de l’impératif du respect des conditions sanitaires ».
Il précise qu’ « il a, à ce titre, ordonné aux responsables des services de sécurité de veiller, par une présence renforcée, à l’observation sur le terrain des consignes de distanciation entre les estivants et de port du masque ».
Toujours dans le même sillage, M. Tebboune a instruit M. Djerrad de préparer également « des décrets en vue de prévoir les modalités pratiques pour une application flexible de ces mesures ».
« L’Etat restera vigilant quant au respect rigoureux de ces mesures par les citoyens, lesquelles mesures peuvent être remises en cause en cas d’aggravation de la situation sanitaire. Il y va de la santé de tous », précise la même source.