Depuis le 4 mai, le gouvernement belge a annoncé le début du déconfinement progressif par la reprise de plusieurs activités dont le commerce, le transport en commun et les activités académiques. Barthelemy Mponjo, ressortissant de la République Démocratique du Congo et étudiant en Master de Spécialisation en Logistique de transports à l’Université Libre de Bruxelles, dans la capitale Belge, revient, avec Afrik.com, sur cette période marquant le retour progressif à la vie normale dans ce pays,.
Entretien
Comment vivez-vous le déconfinement progressif ?
C’est depuis le début du mois de mai que les autorités de la place ont amorcé le déconfinement progressif qui implique la reprise des activités économiques telles que les commerces, les transports en commun avec le respect strict de la distanciation physique et du port du cache-nez. A ce stade, les églises et les activités sportives ne sont pas concernées mais pourront l’être dans les prochains jours.
Quelles sont vos craintes face à ce déconfinement progressif ?
Nous restons sceptiques et craignons une nouvelle vague de contaminations. Les taux de mortalité et de contamination ne cessent de diminuer et cela rassure un peu. Malgré tout, il y a une crainte. Nous savons que nous ne sommes pas à l’abri du virus. Le danger est permanent, mais avec l’expérience de la Chine, nous croyons au rétablissement de la situation. Toutefois, il sied de préciser que malgré le déconfinement, notre université a pris la décision de poursuivre l’enseignement en ligne jusqu’à la fin de l’année académique.
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Selon vous, qu’est-ce-qui explique la prise de cette mesure par les autorités ?
La prise de cette mesure serait due à la crise économique qui a frappé le pays. Le but étant la relance des activités, les autorités ont pris ce risque pour faire face à cette maladie qui ébranle le monde. La prise de cette décision s’explique également le par le souci de réorganiser la société belge.
Depuis peu, certains gouvernements africains ont tendance à amorcer le déconfinement progressif dans leurs pays, quel message leur adressez-vous ?
Les réalités européennes ne sont pas les mêmes qu’en Afrique. Plusieurs Africains œuvrent dans le secteur informel et n’ont pas assez de moyens pour subvenir à leurs besoins vitaux pendant cette période. Vu que nous assistons à la progression de la pandémie en Afrique, il serait mieux que les gouvernements renforcent plutôt les mesures de lutte contre cette maladie et mobiliser les ressources pour une assistance aux populations les plus démunies.
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