Human Rights Watch appelle le gouvernement burundais à plus de transparence dans sa communication pendant cette période de pandémie du Coronavirus. Dans un communiqué de presse, cette organisation de défense des droits de l’Homme indique que le pouvoir en place risque d’exposer la population à un grave danger en limitant la diffusion d’informations factuelles sur le Covid-19 .
Human Rights Watch dénonce également le comportement des éléments des forces de l’ordre du Burundi consistant à la restriction des actions des organisations humanitaires dans l’assistance aux personnes mises en quarantaine.
« L’absence de communication, d’informations factuelles sur la gravité, la contagiosité de ce virus et les défis qu’il présente, conforme aux stratégies de déni et de contournement dont fait habituellement preuve le Burundi dans la gestion de la crise, ne tient pas compte des leçons douloureuses tirées de la pandémie ailleurs dans le monde. Les autorités burundaises devraient être transparentes et travailler avec les partenaires internationaux pour permettre la fourniture rapide et sans restriction d’une aide et devraient protéger les plus vulnérables, si le virus devait se propager », a déclaré Lewis Mudge , directeur pour l’Afrique Centrale à Human Rights Watch.
Le Burundi est l’un des pays les moins touchés par le Coronavirus en Afrique. La situation épidémiologique publiée le 2 avril fait état de trois cas confirmés sur l’ensemble du territoire. Dr Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé a fait savoir que les trois cas sont sous suivi médical.
Pour rappel, avant la déclaration des cas testés positifs du Covid-19, Jean-Claude Ndenzako, porte-parole du Président burundais a dit, dans une interview accordée à la BBC, que le pays n’est pas touché par la pandémie suite à sa croyance en Dieu. Sa communication qualifiée « d’exceptionnalisme » a suscité plusieurs tant au niveau national qu’international.