Des coups de feu ont retenti dans des casernes au Burkina Faso où le siège du parti au pouvoir a été incendié. Par ailleurs, Internet a été coupé. S’agit-il d’un coup d’Etat ? Le régime dément.
Ça chauffe au Burkina Faso où des coups de feu auraient été entendus dans plusieurs casernes. Des manifestants, partisans présumés des militaires à l’origine d’une mutinerie, auraient incendié le siège du parti au pouvoir, à Ouagadougou, selon le constat fait par l’AFP. Par ailleurs, l’incendie aurait détruit le rez-de-chaussée du bâtiment du Mouvement du peuple pour le progrès (parti présidentiel). Les manifestants ont saccagé la façade de l’édifice.
Internet aurait été coupé. Certains évoquent un coup d’Etat. Il a été indiqué que des militaires du camp Sangoulé-Lamizana, où est détenu Gilbert Diendéré, étaient sortis de leur caserne, tirant des coups de feu en l’air. Des coups de feu ont également été tirés dans le camp Baba Sy, lui aussi situé dans la capitale. Qu’en est-il au juste ? S’agit-il d’une tentative de coup d’Etat ?
Pour l’heure, toutes les communications officielles écartent la tyhèse du coup d’Etat. « Des informations véhiculées dans des réseaux sociaux tendent à faire croire à une prise de pouvoir par l’armée en ce jour… Le gouvernement, tout en reconnaissant l’effectivité de tirs dans certaines casernes, dément ces informations et appelle les populations à rester sereines », indique un communiqué du porte-parole du gouvernement du Faso, Alkassoum Maiga.
Pour sa part, le ministre burkinabé de la Défense, le général Barthélémy Simporé, a précisé : « aucune institution de la République n’a pour le moment été inquiétée », reconnaissant des mouvements observés dans quelques casernes. Le général a en outre rassuré être en train d’entrer « en contact avec ceux qui sont à la manœuvre pour comprendre les motivations ».
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