Pour la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie, une équipe de football du Sud remporte la coupe d’Algérie. C’est sur un air de karakabou, musique saharienne, que les jeunes de Béni Thour se sont imposés face aux géants tlemcéniens.
Il y a longtemps que le stade du 5 juillet d’Alger n’a pas connu une fête populaire aussi riche en couleurs et aussi joyeuse. Les 50 000 spectateurs algérois ont pris fait et cause pour le petit lutin du Sud . L’inconnu venu désert était donné perdant par tous les chabab. Pourtant, le CRBT a sorti, dans les phases éliminatoires, les grands prétendants au titre.
En rentrant sur le terrain, les Ouarglis ne sont pas posé de questions. Au jeu construit, fluide de Tlemcen, ils ont opposé combativité et volonté. Refusant le statut d’outsider, ils se sont lancés à l’assaut des buts adverses, ouvrant la marque à la cinquième minute.
David contre Goliath
Repris au score, ils ont continué de se ruer vers l’attaque, sûrs de leurs chances même si leur jeu commençait à être décousu. Même si la fatigue alourdissait les jambes : ne possédant pas un stade aux normes, ils n’étaient pas habitués à jouer sur un terrain aussi grand que celui du 5 juillet. Cela ne les a pas empêchés d’entrer dans la légende à cinq minutes de la fin avec un second but inscrit par le remplaçant Gouti.
Si la presse algérienne salue cet exploit, les responsables nationaux du football parlent de nivellement par le bas. Désormais, la grande question pour ce club est de réunir les fonds nécessaires afin de participer à la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes. Rendez-vous est pris.