Coup d’État manqué en RDC : la défense de Marcel Malanga va interjeter appel


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Tribunal
Un tribunal (illustration)

En RDC, le procès de la tentative de coup d’État manqué a livré, vendredi dernier, son verdict avec 37 condamnations à mort sur 51 prévenus. Parmi les condamnés à mort figure Marcel Malanga, fils de Christian Malanga. La défense du jeune homme de 22 ans a déjà annoncé son intention d’interjeter appel.

La défense de Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, n’entend pas rester sans réagir à la suite du verdict du procès de la tentative de coup d’État manqué en RDC. C’est la position clairement affichée par Me Sylva Mbikayi.

Un jugement « sévère »

« Nous avons prévu de faire appel de cette décision que nous estimons très sévère et teintée de plusieurs faits qui démontrent la mauvaise foi du tribunal », a déclaré Me Sylva Mbikayi. Mais, l’avocat garde l’espoir que la tendance sera inversée en appel. « Nous espérons toujours obtenir un sort plus clément, notamment l’acquittement de notre client, car il s’agit d’un jeune homme de 22 ans qui ne connaissait rien et qui était venu au Congo pour rendre visite à son père, mais qui s’est malheureusement retrouvé embarqué dans cette aventure. Rien que pour cela, nous pensons qu’en appel, nous avons encore des chances de faire valoir nos arguments », a-t-il insisté.

Des propos de l’avocat, il ressort que Marcel Malanga est lui-même déçu du verdict, puisqu’il ne s’attendait pas à être condamné à la peine maximale. Mais comme sa défense, il caresse l’espoir que les choses iront autrement lors du procès en appel.

Les récriminations de la défense contre le tribunal

Sylva Mbikayi ne comprend pas le verdict rendu par le tribunal. Pour lui, la cour n’a pas tenu compte des nombreux éléments mis en avant par la défense, en l’occurrence, les circonstances atténuantes qui ont été « soulevées pour ébranler les accusations ». Elle s’est, au contraire, appuyée sur les éléments évoqués par l’accusation. « Nous avions démontré qu’il n’y avait pas de participation criminelle de notre client, et il n’y avait jamais eu d’entente préalable entre Marcel Malanga et son défunt père pour organiser un quelconque coup d’État », a soutenu l’homme de droit.

Dans cette affaire de tentative de coup d’État manqué qui a agité la RDC, le 19 mai 2024 et les jours suivants, ils étaient 51 prévenus à passer devant le tribunal. Au total, 37 parmi eux ont écopé de la peine capitale, 13 ont été acquittés en dehors de Alain Tikimo dont la démence a été établie.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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