L’organisation des Nations-Unies (ONU), l’Union Africaine (UA) et la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) condamnent le coup d’Etat en Guinée et exigent la libération « immédiate » d’Alpha Condé.
L’organisation des Nations-Unies (ONU) a haussé le ton contre le putsch, de ce dimanche, en Guinée. Dans un tweet publié par son secrétaire général, l’ONU « condamne fermement toute prise de pouvoir du gouvernement par la force du fusil et appelle à la libération immédiate du Président Alpha Condé ». Dans cette publication, M. Guterres assure suivre « personnellement de très près la situation ».
De son côté, l’Union Africaine (UA), à travers son président en exercice, Félix Tshisekedi, et son secrétaire Moussa Faki Mahamat, « condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du Président Alpa Condé ». Dans un communiqué publié après le coup d’Etat, les deux personnalités, « invitent le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine à se réunir d’urgence pour examiner la nouvelle situation en Guinée et pour prendre les mesures appropriées aux circonstances ».
Plusieurs heures après ce coup d’Etat, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné aussi le coup d’Etat perpétré par le Colonel Mamady Doumbouya, ancien légionnaire de l’armée française. Dans un communiqué signé par son président en exercice, Nana Akufo-Adoo, cet organe régional « exige le respect de l’intégralité physique du Président de la République Apha Condé et sa libération immédiate et sans condition ainsi que celle de toutes les personnalités arrêtées et réaffirme sa désapprobation de tout changement politique anticonstitutionnel ». Par ailleurs, elle « demande aux forces de défense et de sécurité de demeurer dans une posture républicaine ».
Ce dimanche 5 septembre, des hommes armés, commandés par le Colonel Mamady Doumbouya, ancien légionnaire de l’armée française, ont annoncé à la télévision et radio nationale guinéenne avoir pris le dessus sur la garde présidentielle à Conakry. Le commanditaire de ce coup d’Etat a justifié cette action par le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice et le non-respect des droits des citoyens, entre autres.