Les éléments d’information diffusés, depuis ce mercredi matin, laissent croire que le Président nigérien, Mohamed Bazoum, est victime d’une tentative de coup d’État.
« Tôt ce mercredi matin, des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des Forces armées nationales et de la Garde nationale ». C’est ce qu’a indiqué la Présidence nigérienne sur sa page officielle. Le communiqué a ajouté que « le président de la République et sa famille se portent bien ».
La Présidence nigérienne a toutefois mis en garde que « l’Armée et la Garde Nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments ». Selon la presse nigérienne, le Président Mohamed Bazoum est détenu par les soldats mutins. De même que le ministre de l’intérieur, Hamadou Adamou Souley. Le commandant du régiment de la Garde présidentielle serait à l’origine de cette initiative.
Le général Omar Tchiani est en poste depuis près de 10 ans. Il occupait le même poste sous le régime de l’ancien chef d’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou. Depuis quelques jours, il a été rapporté que le Président Mohamed Bazoum souhaitait limoger Tchiani. Est-ce ce qui l’a mené à tenter un coup de force ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, cet acte a vivement été condamné par la Commission de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
« C’est avec stupeur et consternation que la CEDEAO a pris connaissance de la tentative de coup d’État au Niger… Elle condamne, de la manière la plus vigoureuse, cette tentative de prise de pouvoir par la force et appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu », indique un communiqué de l’instance sous-régionale.