Coup d’État au Burkina Faso ? Le capitaine Ibrahim Traoré se prononce


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Le capitaine Ibrahim Traoré
Le capitaine Ibrahim Traoré

Au Burkina Faso, des rumeurs de coup d’État se sont répandues, dans la nuit du mardi au mercredi. Dans l’après-midi de ce mercredi, Ibrahim Traoré s’est adressé à ses compatriotes.

C’est sur X (ancien Twitter) que le Président de la Transition burkinabè a tenu à remercier et à rassurer ses compatriotes, ce mercredi. « Ensemble, nous nous sommes engagés pour la libération de notre Pays. Je rassure de ma détermination à conduire la Transition à bon port en dépit de l’adversité et des différentes manœuvres pour stopper notre marche inexorable vers une souveraineté assumée », a d’abord écrit le capitaine Ibrahim Traoré. Puis il poursuit : « Ma conviction se forge à chaque pas franchi dans la reconquête de notre chère Patrie. MERCI à l’ensemble des Burkinabè qui assurent continuellement la veille citoyenne, gage d’une réussite collective ! »

Des manifestations de soutien au régime

L’intervention du chef de la Transition burkinabè vient dans un contexte particulier. À la suite de rumeurs faisant état de la déstabilisation du régime, de nombreux soutiens sont descendus dans les rues. Ce, pour exprimer leur opposition à toute tentative visant à renverser Ibrahim Traoré. Dans la capitale, Ouagadougou, c’est le rond-point des Nations Unies qui a servi de principal lieu de ralliement. « Il (le capitaine Ibrahim Traoré, ndlr) est notre choix et fait ce que le peuple souhaite. On est là pour dire que si quelqu’un veut le toucher, il doit d’abord passer sur nos corps », a déclaré Salam Iboudo, un des manifestants. Dans d’autres villes du pays, il y a eu également des manifestations.

Dans le sillage de la suspension de Jeune Afrique

Lundi déjà, le régime de Ouagadougou avait suspendu tous les supports de diffusion du journal Jeune Afrique au Burkina Faso. Les militaires burkinabè reprochent au journal la publication d’articles au sujet de présumées tensions au sein de l’armée du Faso. Le gouvernement de Transition accuse le média panafricain de la diffusion d’informations mensongères. Selon son porte-parole, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ce qui est reproché au média, c’est « la diffusion d’un nouvel article mensonger sur le site du journal Jeune Afrique, intitulé : « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée » ». Un article publié lundi 25 septembre. Ouagadougou enfonce : « Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site ». La publication de cet article remonte à jeudi. Dans cet article, indique-t-on, « Jeune Afrique alléguait qu’au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes ». Au lendemain de cette décision, Jeune Afrique a exprimé sa vive protestation.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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