L’enquête sur le coup d’Etat mené le 16 septembre dernier au Burkina se poursuit. Les arrestations se multiplient depuis samedi. Ce lundi, deux proches de l’ancien Président Blaise Compaoré ont été arrêtés. Il s’agit de Léonce Koné et Hermann Yameogo.
Près d’un mois après le putsch au Burkina Faso, les responsabilités restent encore à établir. Plusieurs personnes ont été arrêtées, depuis samedi, afin d’éclaircir les circonstances de coup d’Etat qui a plongé le Burkina Faso dans un véritable conflit politique. Ce lundi 5 octobre 2015, Léonce Koné, deuxième vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès, et Hermann Yameogo, président de l’Union pour la démocratie et le développement ont été auditionnés.
Ces deux proches de l’ancien Président Blaise Compaoré ont été gardés dans les locaux de la gendarmerie nationale. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir joué un rôle dans le putsch perpétré par le général Gilbert Dienderé et les hommes de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Quelques temps après le coup d’Etat, ils avaient déclaré avoir apporté leur soutien au Conseil national pour la démocratie. Mais deux jours avant leur arrestation, ils niaient toute implication dans ce putsch.
Lors de leur audition, ils ont ainsi clamé leur innocence en martelant : « nos partis n’ont été ni commanditaires, ni acteurs, ni pourvoyeurs de ressources du coup d’Etat du 16 septembre dernier ». Leonce Koné et Hermann Yameogo sont les premiers civils arrêtés dans le cadre de l’enquête sur le putsch contre les institutions de la transition au Burkina Faso.
Le 1er octobre dernier, le général Diendéré, auteur du coup d’Etat, a été remis aux autorités de Transition, après s’être réfugié à l’ambassade du Vatican. Le général Diendéré avait en effet tenté de négocier sa reddition par des voix diplomatiques, mais sans succès.