Le 1er décembre 2017, le monde célébrait la 30e journée de la lutte contre le VIH-Sida. Occasion pour certains Etats de présenter le bilan des efforts consacrés dans ce combat. En république de Côte d’Ivoire, les autorités d’Abidjan font savoir que le taux de nouvelles infections a baissé de 68%.
Alors que la pandémie du sida a atteint un niveau d’implosion dans les pays comme le Congo, où 70 000 personnes vivant avec la maladie , selon des chiffres officiels, en Côte d’Ivoire, les autorités se félicitent des progrès enregistrés dans la lutte contre le VIH. Le taux de prévalence de la pandémie est passé de 4,7% en 2005 à 3,7% en 2012. Les nouvelles infections et les décès ont respectivement connu également une baisse de 68% et 43% de 2000 à 2016, fait savoir le ministre de la Santé, Raymonde Goudou Coffie.
Mais si le taux de la prévalence et le niveau d’infections ont déminé en Côte d’Ivoire, les problèmes liés à la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes infectées et affectées par le VIH demeurent, regrette la patronne de la Santé. Elle a soutenu dans son allocution prononcée le 1er décembre dernier que ces problèmes constituent un des obstacles à l’accès aux traitements.
« Nous devons encourager la population à se faire dépister, encourager les personnes vivant avec le VIH à recevoir le traitement ARV, ne pas les juger et ne pas avoir envers eux des comportements susceptibles de les éloigner de leur prise en charge », a lancé Raymonde Goudou Coffie, appelant à un changement de perception et de comportement vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
Il ressort de plusieurs rapports que « 21 millions de personnes vivant avec le VIH sont désormais sous traitement et les nouvelles infections du VIH ainsi que les décès liés au sida sont entrain de décliner dans de nombreuses parties du monde.
En Afrique du sud, le nombre de décès liés au VIH a baissé de plus de moitié depuis 2005 (100.000 décès en 2016). Et le pays serait en passe d’atteindre les objectifs fixés par le programme des Nations-unies Onusida pour 2020 : 90% des personnes infectées doivent connaître leur situation, et être traitées, et 90% de ces malades doivent présenter une charge virale indétectable. Le pays a lancé un vaccin expérimental qui suscite beaucoup d’espoirs.
Mais la situation reste alarmante en Afrique Centrale et de l’Ouest.
Selon Médecins sans frontières cinq millions de personnes contaminées dans ces régions par le VIH n’ont toujours accès à aucun traitement.