La situation en Côte d’Ivoire reste bloquée par le clivage des pro-Gbagbo et des pro-Ouattara. D’où l’appel de Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale et ex-bras droit de Laurent Gbagbo, pour un « dialogue direct » entre les deux leaders politiques.
Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, l’a expressément demandé. Pour mettre fin à l’interminable querelle entre le camp Gbagbo et le camp Ouattara, il appelle à un « dialogue direct » entre les deux leaders politiques, selon une information du Quotidien mutation. « Les causes de la crise ivoirienne sont politiques et non ethniques, a indiqué l’ex-n° 2 du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo dont il a récemment claqué la porte). C’est une haine personnalisée entre les leaders des trois grands partis, Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara ». Selon lui, la réconciliation en Côte d’Ivoire doit passer par une rencontre entre ces trois leaders qui « ont instrumentalisé l’ethnie, la région et la religion à des fins purement électoralistes (…) Si on reconnaît qu’il y a problème entre les trois, ils sont obligés de se retrouver autour d’une table. Non pas pour partager le pouvoir, mais se réconcilier ».
« Les causes de la crise ivoirienne sont politiques et non ethniques »
Koulibaly, qui vient de créer son nouveau parti, Liberté et démocratie pour la République (Lider), attend beaucoup de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) dont les travaux viennent à peine de démarrer. « Les Ivoiriens sont épuisés de cette longue crise dont personne n’a envie de traiter sérieusement les causes ». Et d’avertir : si « on ne prend pas au sérieux ces différents éléments, on va traiter un faux problème et donner de fausses solutions et nous retrouver dans l’impasse à la fin du processus de réconciliation ».
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