
La justice ivoirienne a frappé fort. Li Kesen, un ressortissant chinois, a été condamné à sept ans de prison pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux. En plus de sa peine, il devra s’acquitter d’une amende record de 1 909 milliards FCFA.
La justice ivoirienne a tranché. Le lundi 3 mars 2025, le Tribunal correctionnel du Pôle pénal économique et financier (PPEF) a condamné Li Kesen, un ressortissant chinois, à sept ans de prison. Il a été reconnu coupable de fraude fiscale et de blanchiment de capitaux. En plus de sa peine d’emprisonnement, il devra payer une amende colossale de 1 909 milliards FCFA. Cette affaire, qui a secoué le monde économique et judiciaire ivoirien, met en lumière les efforts des autorités pour lutter contre la criminalité financière.
Une perquisition aux révélations accablantes
Le 16 février 2025, l’unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée, sous la supervision du Parquet du PPEF, a perquisitionné le domicile de Li Kesen à Cocody Deux-Plateaux Vallon. Les agents ont découvert d’importantes sommes d’argent en diverses devises : 636 586 000 FCFA en espèces, 20 100 euros, 147 489 yuans (Chine), 1 335 000 wons (Corée), ainsi que des montants en cédis (Ghana), pesos (Mexique) et dollars (Hong Kong). Incapable de justifier l’origine de ces fonds, il a fait l’objet d’une enquête approfondie. Celle-ci a révélé un vaste système de fraude fiscale et de blanchiment de capitaux.
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Une procédure judiciaire controversée
Li Kesen n’était pas seul dans cette affaire. Quatre autres ressortissants chinois ont été interpellés et présentés devant la justice. Faute de preuves suffisantes, ils ont été déclarés non coupables et relâchés. En revanche, les charges retenues contre Li Kesen ont été confirmées, son implication dans un réseau de blanchiment de capitaux ayant été jugée avérée par le tribunal.
En plus de sa condamnation et de l’amende record, la justice a ordonné la confiscation de ses biens au profit de l’État. Il est également interdit définitivement du territoire ivoirien. Une fois sa peine purgée, il sera expulsé. Cette affaire illustre la volonté des autorités de renforcer la lutte contre la criminalité financière et d’imposer une transparence stricte. Le verdict envoyé par cette condamnation constitue un avertissement clair pour ceux qui tenteraient de contourner les lois économiques et fiscales du pays.