La Coopération française a octroyé une somme de 30 millions FCFA à une ONG ivoirienne pour la promotion de l’homosexualité. Une importante somme d’argent destinée à encourager les efforts fournis par ce pays dans le cadre de l’intégration des homosexuels dans sa société. Un modèle de référence qui vaut aujourd’hui à la Côte d’Ivoire l’appellation de « terre d’asile des homosexuels »
30 millions FCFA (45.735 euros), tel est le montant dégagé le 25 juin par la Coopération française pour promouvoir et vulgariser les droits des homosexuels en Côte d’ivoire. Selon La dépêche d’Abidjan, la convention a été signée au siège de l’ONG Alternative Côte d’Ivoire, sis à Cocody-Angré entre cette ONG, présidée par Touré Claver, lui-même homosexuel, et la France.
Selon le journal, le financement des activités des homosexuels de Côte d’Ivoire n’est pas nouveau. Le programme d’urgence du programme des États-Unis pour la lutte contre le sida (Pepfar) finance déjà les activités des minorités sexuelles.
La Côte d’Ivoire veut faire figure de bon élève
Cette aide financière allouée à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la promotion de l’homosexualité cherche-t-elle à faire de ce pays une terre d’asile pour les homosexuels ? La question arrive en effet à point nommé en une période marquée par une forte hostilité de cette pratique sur le continent africain. Certains pays, dont le Sénégal et le Cameroun, ont d’ailleurs manifesté leur ferme volonté de ne pas la légaliser.
Mais la Côte d’Ivoire veut faire figure de bon élève dans ce domaine et ouvre ses portes aux homosexuels africains. Insultés, incarcérés et parfois battus à morts, de nombreux homosexuels ont décidé de trouver refuge dans ce pays, qu’ils considèrent désormais comme leur « Eldorado ». Ils s’y sentent rassurés. « Ici, je m’accepte. Je suis bien dans ma tête et dans ma peau. Je suis libre et je peux agir comme je le souhaite. Au Cameroun, on vit toujours dans la crainte d’être arrêté », déclare Marc, un jeune homosexuel camerounais de 23 ans.
Des propos confirmés par Touré Claver qui précise. « Ici, tout le monde sait qui nous sommes. On se réunit souvent et personne n’a jamais été arrêté ou embêté ».
Eldorado ou illusion ?
L’idée que le pays est devenu un eldorado pour les homosexuels est pour le moment loin de la réalité. Des cas de lynchage restent toujours à déplorer. Le 9 octobre 2011, un jeune homosexuel du nom de Clovis avait été sévèrement tabassé à Bassam, ville située à l’est d’Abidjan, en compagnie de ses amies.
La récente fermeture de l’unique bar gay du pays, en raison des incessantes patrouilles nocturnes des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire prouve encore la difficulté d’intégration des homosexuels dans la société ivoirienne.