Lida Kouassi Moïse, ancien ministre ivoirien de la Défense, a été accusé en même temps que trois militaires, Paulin Katet Gnatoa, Samuel Zadi et Pacôme Brou, d’avoir comploté contre le chef d’Etat de la C$ote d’Ivoire, en février 2012. Ils ont été déclarés coupables et condamnés à quinze ans de prison.
Ce n’est qu’après trois jours de procès que le verdict est tombé : Lida Kouassi et les trois militaires ont été déclarés coupables et condamnés à quinze ans de prison pour avoir comploté contre le gouvernement d’Alassane Ouattara.
L’avocat de l’ancien ministre de la Défense, Maître Félix Bobré, a déclaré qu’il allait faire appel de la décision. Quant au représentant des intérêts de l’Etat ivoirien, Maître Coulibaly Soungalo, il s’est déclaré satisfait de cette décision.
Les mis en cause réfutent toutes les accusations
Lida Kouassi Moïse s’est adressé à la Cour en ces termes : « Je ne suis pas un expert de coup d’Etat, je ne suis pas un assassin, je ne suis pas une bête dangereuse qu’il faut garder en cage ». Il a continué en expliquant qu’il a échappé à deux assassinat après la chute de l’ex-Président Laurent Gbagbo. Il s’est donc exilé, en premier lieu, au Ghana avec ses trois enfants et sa femme, puis au Togo.
Finalement, il s’est fait arrêter par la police togolaise en 2012 puis a été renvoyé en Côte d’Ivoire. Selon lui, son arrestation et la procédure d’extradition ne se sont pas déroulées dans les règles. De plus, il rejette toutes les accusations sur la base desquelles il est poursuivi. Il indique par exemple que les deux documents retrouvés chez lui à Lomé, considérés comme des preuves, n’ont aucun lien avec les activités des trois militaires exilés au Ghana. Il accuse également la justice ivoirienne d’avoir déformé ses propos et trafiqué des documents contre lui.
Lida Kouassi Moïse affirme enfin avoir été malmené en cellule et dénonce un réel acharnement, tout comme les trois militaires accusés en même temps que lui.