L’ONG française Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé, mercredi, le manque d’avancées concrètes dans l’enquête sur la mort du journaliste franco-canadien Guy André-Kieffer.
Ce jeudi, cela fait 11 ans jour pour jour qu’a disparu à Abidjan le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer qui enquêtait sur des malversations autour de la filière cacao en Côte d’Ivoire, dont le pays est le premier producteur mondial. L’organisation non-gouvernementale (ONG) Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé, mercredi, dans un communiqué, le manque d’avancées dans l’enquête.
« A la connaissance de RSF, le dossier n’a pas avancé. Les nouveaux juges saisis de l’affaire, depuis la fin du mandat du juge Patrick Ramaël, Cyril Paquaux et Nicolas Blot, ne se sont rendus sur place qu’une fois depuis leur nomination », rapporte le texte, selon AIP. La famille du journaliste disparu avait porté plainte contre X, le 28 avril 2014.
« L’absence de mesures concrètes »
Les protagonistes dans l’affaire étant des personnes haut placées au sein du pouvoir ivoirien, RSF avait espéré que l’arrivée d’Alassane Ouattara à la tête du pays, à la place de Laurent Gbagbo, allait débloquer l’enquête.
« Reporters sans frontières s’interroge sur l’absence de mesures concrètes pour faire avancer l’enquête sur la disparition de Guy-André Kieffer, en dépit des promesses au plus haut sommet des Etats français et ivoirien », a indiqué le responsable du bureau Afrique de l’organisation, Cléa Kahn-Sriber.
RSF avait demandé au Président français, François Hollande, de faire pression sur les autorités ivoiriennes pour la mise en place d’une commission spéciale, à l’occasion d’une visite dans le pays, en juillet 2014. Alassane Ouattara avait alors déclaré que tout serait mis en œuvre pour faire la lumière sur cet assassinat.