L’ancien président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, , a lancé un « Comité politique » et tend la main à l’ancien chef de cet Etat d’Afrique de l’Ouest, Laurent Gbagbo, qu’il rencontrera, si ce dernier « le désire ».
C’est au cours d’une conférence de presse organisée, ce vendredi 15 février 2019, dans sa résidence prive à Abidjan, que l’ancien président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a lancé un « Comité politique ». Cet évènement intervient seulement une semaine après sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Celui qui fut chef de la rébellion, notamment de 2002 à 2010, sans préciser s’il nourrissait des ambitions présidentielles, a expliqué que ce Comité politique n’était pas un parti, plutôt « un outil censé mener des réflexions sur les grandes questions d’intérêt national ».
Guillaume Soro a été contraint à démissionner de la présidence de l’Assemblée nationale pour avoir refusé d’intégrer le nouveau parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), créé en janvier, et qui remplace le RDR. Signalons que le lancement de son mouvement politique intervient aussi à moins de deux ans de la prochaine Présidentielle en Côte d’Ivoire, et au moment où ses proches lui demandent de se présenter à ce scrutin, face au chef de l’Etat Alassane Ouattara avec qui Guillaume Soro n’est plus en odeur de sainteté.
Interpellé sur ses relations avec l’ancien chef de l‘Etat Laurent Gbagbo, la réponse de Guillaume Soro est sans appel : « Si le Président Laurent Gbagbo le désire, et j’en ai déjà fait l’appel, je le rencontrerai ». Laurent Gbagbo a été acquitté, en fin janvier, par la Cour Pénale Internationale. Il se trouve actuellement en Belgique.