Alors que le parquet avait requis 10 ans de prison, l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo a été condamnée à 20 ans de prison ferme, ce mardi matin, pour son rôle dans la crise post-électorale.
L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo a été condamnée à 20 ans de prison ferme, ce mardi 10 mars 2015 au matin, pour son rôle dans la crise post-électorale. Alors même que le parquet n’avait requis que 10 ans d’emprisonnement. « La Cour condamne à l’unanimité Simone Gbagbo à vingt ans de prison pour attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public », a énoncé le juge Tahirou Dembelé, après plus de 9 heures de délibération du jury. Au moins 79 personnes, dont Simone Gbagbo, étaient jugées dans ce procès pour avoir participé à la crise post-électorale de 2010-2011.
L’avocat de l’ancienne Première dame ivoirienne dénonce d’ores et déjà une décision de justice politique, affirmant avoir honte de la justice de son pays, assurant qu’il fera un pourvoi en cassation. La procédure d’appel n’existe pas pour les procès en assise, en Côte d’Ivoire. La Cour pénale Internationale a toujours réclamé aux autorités ivoiriennes l’extradition de Simone Gbagbo pour la juger. Mais Abidjan a toujours refusé, affirmant que la justice ivoirienne était apte à juger l’ancienne première dame appelé la dame de fer.
Son époux Laurent Gbagbo, ex-président de la Côte d’Ivoire, va être jugé par la CPI, à la Haye, le 7 juillet prochain pour crime contre l’humanité. Depuis la fin de la cris-post-électorale, les pro-Gbagbo dénoncent une justice des vainqueurs, pointant du doigt les pro-Ouattarra responsables selon eux de crimes aussi mais n’ont jamais été au banc des accusés.