Le procès de l’ex-Première dame de la Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a repris, ce lundi, après son ouverture, le vendredi 26 décembre 2014.
A moins d’un an de la Présidentielle, le procès de Simone Gbagbo occupe tous les esprits en Côte d’Ivoire. Et pour cause, son procès qui a repris ce lundi, constitue un défi pour la justice ivoirienne. Selon Abidjan.net, l’audience devrait s’ouvrir à 9h30. Le juge en charge de l’affaire, Tahirou Dembélé, va s’attaquer au fond du dossier.
Un procès équitable ?
Le procès de Simone Gbagbo est une grande étape pour la justice ivoirienne. Sa crédibilité semble être en jeu. Le président du tribunal a par ailleurs annoncé vouloir « un procès équitable ». Il a appelé les jurés à la plus grande neutralité et à une objectivité sans faille. De son côté, l’avocat général, Yabo Odi, a indiqué, à l’ouverture de l’audience, que « toutes les conditions sont réunies pour un procès juste et transparent », rapporte Soir Info.
Un procès qu’attend toute la population ivoirienne, qui souhaite connaître la vérité sur cette affaire. La Côte d’Ivoire, avec ce procès, souhaite tourner la page de la crise post-électorale de 2011. Ainsi, selon Michel Gbagbo, également accusé dans cette affaire, « tout le pays attend qu’on puisse tourner la page et solder les comptes de la grave crise de 2011 pour aller à la réconciliation. Si ce procès peut y contribuer, tant mieux ».
Surnommée la « Dame de fer », Simone Gbagbo est inculpée par la justice ivoirienne, avec 82 dignitaires de l’ancien régime, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », pour son rôle dans la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011, qui a fait au moins 3 000 morts. Depuis le début du mois, elle a quitté Odienné pour la capitale en vue du début de son procès. Désormais au box des accusés, quel sort la justice ivoirienne va-t-elle lui réserver ?