L’organisation Reporters sans frontières a exigé ce jeudi la libération du directeur de publication du quotidien ivoirien « Aujourd’hui », emprisonné depuis mercredi pour outrage au Président Alassane Ouattara.
L’interpellation suivie de l’incarcération d’un journaliste ivoirien du quotidien Aujourd’hui suscite colère et indignation. L’ONG Reporters sans frontières a demandé ce jeudi la libération du directeur de publication du quotidien incarcéré ce mercredi à Abidjan, la capitale du pays pour « outrage au chef de l’Etat » Alassane Ouattara.
Ainsi dans un communiqué rendu public ce vendredi, l’organisation déclare « avoir appris avec surprise et consternation le placement en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan de Joseph Titi Gnanhoua, dont le journal est proche de l’ex-Président Laurent Gbagbo ». Reporters sans frontières a donc lancé un appel au gouvernement pour libérer Joseph Gnanhoua Titi.
L’ONG a tenu à rappeler que les autorités ivoiriennes qu’ils doivent respecter leurs propres lois et que les délits de presse sont dépénalisés en Côte d’Ivoire. Selon elle, un journaliste n’a pas à être jeté en prison quels que soient les propos de ses articles. Le directeur de publication de Aujourd’hui doit être présenté ce vendredi à un juge afin de s’expliquer sur les propos de ses articles.
Joseph Gnanhoua Titi a été interpellé mercredi et incarcéré à la Maca, la prison centrale d’Abidjan, pour « outrage au chef de l’Etat » Alassane Ouattara et diffusion de fausse nouvelle après un article datant du 21 juillet dernier. Il aurait accusé Alassane Ouattara de transfert illicite de fonds, blanchiment et détournement de l’aide au développement.