Le procès de l’ex-Première dame Simone Gbagbo a été reporté à la date du 6 janvier prochain. La décision a été prise, ce mardi, après une question de procédure soulevée par l’avocat de la défense.
Alors que le procès de l’ex-première dame, Simone Gbagbo, débute depuis vendredi dernier, il a été reporté, ce mardi, à la date du 6 janvier prochain par le président de la Cour d’assises d’Abidjan, Taïrou Dembélé, rapporte Abidjan.net. Cinq co-accusés, présentés comme des miliciens, devaient se présenter, ce mardi, à la barre du tribunal d’Abidjan. Leur avocat, Maître Blédé Dohora, s’est plaint que la défense « n’a même pas encore eu accès à leur dossier », le parquet n’ayant pas « fourni à temps le dossier à la défense ».
« Ce n’est pas une faveur mais un droit »
« Afin de mener un procès équitable, le droit de la défense doit être
respecté. Ce n’est pas une faveur mais un droit. La cour vous invite à
satisfaire cette obligation », a indiqué le président de la Cour Taïrou Dembélé à l’avocat général, représentant le parquet.
Simone Gbagbo est jugée, en compagnie de 82 dignitaires de l’ancien régime, pour son rôle présumé dans la crise post-électorale de 2010-2011. La bonne tenue de ce procès est un test pour le gouvernement ivoirien qui assure que la Côte d’Ivoire est capable de rendre un jugement équitable, alors que la Cour pénale internationale (CPI) réclamait le transfèrement de la femme de Laurent Gbagbo à La Haye.
Des dignitaires de l’ancien régime étaient présents dans la salle pour soutenir les accusés, notamment le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan qui est aussi accusé dans ce procès, ainsi que Richard Dakoury-Tabley, l’ex-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).