La nouvelle recrue ivoirienne de Manchester United, Amad Diallo Traoré (18 ans), qui dispose de la double nationalité ivoirienne et italienne, a été condamné à une amende de 48 000 euros (31,4 millions FCFA), à la suite d’une enquête sur l’immigration italienne sur son arrivée en Europe.
Né à Abidjan en Côte d’Ivoire, le jeune ailier ivoirien Amad Diallo Traoré s’est rendu en Italie avec son frère Hamed, en 2015. Les jeunes garçons se sont d’abord installés dans la ville de Parme, dans le Nord du pays, où les procureurs ont ouvert une enquête sur leur déménagement, en juillet dernier. L’enquête s’est penchée sur des allégations selon lesquelles un réseau de trafic d’enfants composé de cinq adultes aurait introduit clandestinement les deux garçons en Italie avec un visa familial, il y a six ans, dont deux qui prétendaient, à tort, être leur mère et leur père, Hamed Mamadou Traoré et Marina Edwige Carine Teher.
Amad et Hamed se sont même fait prélever des échantillons d’ADN et ont été interrogés par la police avec plusieurs autres parties liées. Les faux documents auraient été utilisés pour qu’Amad Diallo Traoré puisse signer pour le club junior Boca Barco en 2015 et Atalanta trois ans plus tard. Il a également été allégué qu’Amad Diallo Traoré n’était pas le vrai nom du joueur et que Hamed n’était peut-être même pas son frère. Il a ensuite abandonné le nom Traoré le jour de son 18ème anniversaire en juillet dernier et l’a légalement changé en Diallo, en septembre.
Un communiqué indique que les deux joueurs ont utilisé « de fausses certifications qui leur avaient permis de se réunir en Italie avec des parents fictifs ». Pour leur rôle d’enregistrement auprès des clubs à l’aide de faux documents, ils ont été reconnus coupables d’avoir enfreint les articles 4 et 32 du code de justice sportive.
La FIGC, l’instance dirigeante du football italien, a ensuite décidé de verser l’amende après que l’ailier de 18 ans et son frère Hamed, qui joue pour l’équipe de Serie A Sassuolo, aient accepté un accord de plaidoyer pour éviter une interdiction. Le conseil d’administration a révélé que Diallo avait « permis, afin de pouvoir conclure son premier contrat professionnel avec Atalanta, le 11 juillet 2018, l’utilisation du faux nom Traoré Diallo Amad ».
« D’autres sujets non enregistrés (Traoré Hamed Mamadou et Teher Marina Edwige Carine) ont commis des actes visant à obtenir des documents faux ou modifiés pour contourner les règles d’entrée en Italie et d’adhésion, en tant que citoyen non-UE résidant déjà en Italie. Il a été constaté qu’ils prétendaient être le parent du footballeur, en utilisant de faux certificats attestant la relation de parenté. Enfin, pour lui-même, pour obtenir, ultérieurement, des cartes de membre auprès d’entreprises affiliées à la FIGC, en continuant à utiliser les faux certifications qui lui avaient permis de s’installer en Italie avec des parents fictifs », a poursuivi le conseil d’administration.
Les deux ont demandé « l’application de la sanction conformément à l’article 126 du code de justice sportive », c’est-à-dire le compromis : le parquet fédéral a ainsi infligé une amende de 48 000 euros (31,4 millions FCFA), à Amad Diallo et 48 mille euros (31,4 millions FCFA), supplémentaires pour Hamed Traoré.
