![trump Donald Trump](https://www.afrik.com/wp-content/uploads/2024/11/trump-696x392.jpg)
La suspension des aides au développement américaines provoque une onde de choc en Afrique. En Côte d’Ivoire, l’ONG Indigo doit cesser ses activités, tandis que le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) alerte sur un risque d’interruption de ses programmes dans une vingtaine de pays. Au-delà des 115 millions de dollars d’aide en jeu pour la seule Côte d’Ivoire, c’est toute la stabilité des régions les plus vulnérables qui est menacée.
L’annonce du gel des aides au développement par les États-Unis a déjà des répercussions dans plusieurs pays africains. En Côte d’Ivoire, Indigo, une ONG engagée dans la promotion du dialogue inclusif et participatif, a été contrainte de suspendre ses activités. Son personnel se retrouve en situation de chômage technique.
Cette décision, effective depuis le 24 janvier, suscite des craintes sur la continuité des actions menées dans les zones sensibles. Elle touche particulièrement les régions frontalières avec le Mali et le Burkina Faso.
Un financement capital remis en question
Jusqu’à présent, l’USAID jouait un rôle clé dans le financement de programmes visant à prévenir l’extrémisme violent et à renforcer la confiance entre les populations et les autorités locales. En 2024, l’agence américaine avait engagé 115 millions de dollars d’aide en Côte d’Ivoire. 20 millions étaient consacrés au projet « Résilience pour la paix« . Le gel de ces fonds entraîne non seulement la cessation de projets vitaux mais aussi un affaiblissement de la cohésion sociale dans les régions les plus vulnérables.
Des conséquences à l’échelle mondiale
Le cas d’Indigo en Côte d’Ivoire expose une crise bien plus large. Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a déclaré que, faute de dégel des aides américaines, il devra suspendre ses activités dans près de vingt pays. Des centaines de milliers de personnes, dépendantes de l’aide humanitaire pour leur survie, risquent de se retrouver sans assistance. Des initiatives essentielles sont menacées, comme l’approvisionnement en eau potable au Burkina Faso. Le soutien à des boulangeries au Darfour est aussi en péril.
Pour les acteurs locaux, l’inquiétude va au-delà de l’aspect financier. Le directeur exécutif d’Indigo, Séverin Kouamé, redoute que cette interruption ne détruise la confiance bâtie avec les communautés locales.