L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a lancé un message fort au chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara. Quelle en est la substance ?
Alors qu’il poursuit ses tournées à l’intérieur de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, lors d’un meeting à Niakara, a mis en garde les forces de défense de son pays, dont leur chef suprême n’est autre que le Président Alassane Dramane Ouattara. Soro s’exprimait alors qu’il se trouvait dans la localité d’où le général Alexandre Apalo Touré, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, est originaire.
« Je veux qu’on note. Moi, je suis un Ivoirien. Je suis fils de ce pays. J’ai été à de hautes fonctions à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. J’ai été ministre d’Etat, monsieur le commandant de brigade. J’ai été ministre de la Défense, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale. J’ai assumé des fonctions, et si on veut les accumuler, ça fait beaucoup. C’est pourquoi je me permets, par acquis d’expérience, de passer un message à la gendarmerie nationale, pour que vous transmettiez cela au général Touré Apalo, commandant supérieur de la gendarmerie, fils de Niakara ». C’est en ces termes que Guillaume Soro a entamé a mie en garde.
L’ancien président de l’Assemblée nationale va plus loin, rappelant que « la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire, malgré les crises, les guerres, les différents commandants supérieurs se sont battus pour que la gendarmerie reste une institution régalienne qui travaille à la sécurité de l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour ceux qui sont au pouvoir ou ceux aussi qui sont dans l’opposition, la gendarmerie nationale n’a pas le droit de faire de la politique ».
Guillaume Soro est formel : « La gendarmerie ne doit pas être dans un camp. Elle doit rester collée et attachée à ses missions régaliennes. Je le dis, c’est important (…). Que la gendarmerie laisse les politiciens faire la politique. Dites cela à Apalo de ma part. Il se sait, où nous nous connaissons. Il sait où nous nous sommes vus ». Un message d’alerte lancé au patron des gendarmes, qui parviendra à qui de droit, notamment au chef suprême des armées de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara.