Des policiers français se sont présentés, ce lundi matin, au domicile de Guillaume Soro, au 95ème en région parisienne afin de l’appréhender. Sauf que le président de l’Assemblée nationale ivoirienne ne s’y trouvait plus. Pourquoi Soro est-il recherché par la justice française ?
La justice française à la traque du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. En effet, des policiers français se sont présentés, ce lundi matin, au domicile de Guillaume Soro, au 95ème en région parisienne afin de l’appréhender. Sauf que le président de l’Assemblée nationale ivoirienne ne s’y trouvait plus.
Sabine Kheris, doyenne des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris aurait adressé plusieurs convocations à Guillaume Soro, chef du Parlement ivoirien. L’ancien secrétaire général des Forces nouvelles, ex-rébellion devait être auditionné le 24 novembre dernier. Sauf que le patron de l’ex-rébellion avait sollicité une nouvelle fois, par l’intermédiaire de son avocat, le report de sa convocation à une date ultérieure sous divers prétextes.
Face au refus de Guillaume Soro de répondre à ses convocations, alors qu’il séjournait encore en France, la semaine dernière, la juge a dû lui délivrer un mandat d’amener. Pourquoi ? Il se trouve que Michel Gbagbo, fils de l’ex-Président Laurent Gbagbo, avait déposé plainte, le lundi 25 juin 2012, par la voix de son avocate Maître Habiba Toure à Paris, avec constitution de partie civile, pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants » .
Michel Gbagbo, 46 ans, qui possède aussi la nationalité française, avait été arrêté avec son père, à Abidjan, et détenu jusqu’en août 2013 à Bouna. En mars 2013, la justice française avait désigné un juge d’instruction afin de faire la lumière sur les graves sévices dont il a été victime. Guillaume Soro est désormais dans la peau d’un fugitif et pourrait faire l’objet d’une arrestation à chacun de ses déplacements en France.