La Côte d’Ivoire intensifie sa lutte contre les cliniques clandestines en fermant plus de 150 établissements illégaux. Une initiative cruciale pour garantir des soins sûrs et encadrés.
En Côte d’Ivoire, les autorités sanitaires passent à l’offensive. Plus de 150 cliniques clandestines ont été fermées dans plusieurs régions du pays, suite à des inspections menées par la Direction des Établissements Privés et Professions Sanitaires (DEPPS). Cette campagne s’inscrit dans le cadre de l’initiative nationale ambitieuse « Zéro clinique illégale d’ici 2025 », visant à assainir le secteur de la santé privée et à garantir des soins de qualité et sécurisés à la population.
Des violations graves constatées
Les inspections réalisées ont révélé de multiples infractions : absence d’autorisations légales, conditions d’hygiène insalubres, et manque de personnel qualifié. Ces établissements, répartis dans des régions comme le Gbêkê, le Loh Djiboua, le Bélier, San-Pedro et la Nawa, représentaient une menace directe pour la vie des patients. Selon les autorités, ces dysfonctionnements ternissent également l’image du secteur de la santé privée en Côte d’Ivoire.
En plus des fermetures, 23 autres cliniques ont été mises en demeure pour régulariser leur situation dans les plus brefs délais. Ce n’est pas la première fois que de telles mesures sont prises : en novembre dernier, 114 établissements avaient été fermés dans les régions du Gbôklê et des Grands Ponts. À Dabou, par exemple, 90 % des centres inspectés avaient dû cesser leurs activités pour non-conformité.
Une initiative saluée mais des défis restent
La campagne « Zéro clinique illégale d’ici 2025 » est perçue comme une réponse nécessaire face à une situation alarmante. Cependant, elle met également en lumière les défis structurels auxquels le système de santé ivoirien est confronté, notamment le besoin d’un encadrement plus strict et d’un soutien accru aux établissements légitimes.