Le Président ivoirien Alassane Ouattara a assuré, dimanche, que toutes les personnes responsables de crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011 seront jugées en Côte d’Ivoire.
Les responsables des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011 seront tous jugés en Côte d’Ivoire, a indiqué le président de la République ivoirienne Alassane Ouattara, ce dimanche 12 avril 2015. Selon lui, il n’y aura plus aucun transfèrement de prisonniers à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.
Le chef de l’Etat ivoirien s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec les « victimes », diffusée à la télévision publique. Lors de la dernière élection présidentielle, Laurent Gbagbo, le Président sortant d’alors, et Alassane Ouattara arrivés au second tour, se sont disputés la victoire. Le conflit s’est transformé en guerre civile provoquant la mort d’au moins 3 000 personnes, selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), entre décembre 2010 et avril 2011.
Grâce
Après son arrestation, Laurent Gbagbo a été transféré à la CPI à La Haye, ainsi qu’un de ses proches, l’ancien chef des Jeunes Patriotes, organisation chargée de mobiliser la jeunesse pour l’ancien Président, Charles Blé Goudé. Malgré une demande d’extradition par l’organisation internationale de justice, l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, a été jugé en Côte d’Ivoire et condamnée à 20 ans de prison, le 10 mars dernier.
A l’approche de l’élection présidentielle, Alassane Ouattara en a profité pour lancer un message à l’opposition : il n’y aura de grâce que si l’ancien régime de Laurent Gbagbo demande pardon aux Ivoiriens.
Réfutant tout idée de justice des vainqueurs, le Président ivoirien a promis de n’épargner personne.