Un procès sur l’assassinat de l’ancien Président ivoirien Robert Gueï va bientôt s’ouvrir, a annoncé le procureur militaire d’Abidjan. Près de 15 militaires et gendarmes ont été inculpés, soupçonnés d’avoir perpétré le meurtre.
Plus de douze ans après, la vérité va peut-être finir par éclater sur la mort de l’ancien Président de la Côte d’Ivoire de 1999 à 2000, Robert Gueï. Celui qui renversa Henry Konan Bédié en 1999 a été assassiné le 19 septembre 2002. Le procureur militaire d’Abidjan, le colonel Ange Kessi, a annoncé, mercredi 11 mars 2015, l’ouverture « imminente » d’un procès lié à sa mort et l’interpellation de 15 gendarmes et militaires soupçonnés d’être à l’origine du meurtre.
Son assassinat est un des éléments majeurs qui pourraient permettre de mieux comprendre comment a débuté la guerre civile en Côte d’Ivoire, qui a secoué le pays pendant près de 10 ans. Robert Gueï est retrouvé mort juste après une tentative de coup d’Etat contre le Président Laurent Gbagbo, qui se transformera en rébellion militaire.
15 suspects
« Sur les 15 suspects, sept sont déjà aux arrêts. Ce sont des suspects. Nous avons des preuves qui les accablent mais nous sommes en train de les amplifier. Nous mettrons tout en œuvre pour que la vérité éclate au sujet des assassins du général Robert Guéi », a précisé le colonel Ange Kessi, rapporte Xinhua.
La famille politique de l’ancien chef d’Etat, L’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), a pu porter plainte contre X sur sa mort, seulement en 2012. L’enquête qui a commencé la même année s’est achevée en novembre 2014. Le procès devrait s’ouvrir avant fin juin.
Robert Gueï a été retrouvé assassiné le 19 septembre 2002 dans les rues d’Abidjan de deux balles dans la tête. Plusieurs proches du général ont été retrouvés morts à son domicile, la même nuit. Il aura fallu plus de 10 ans pour que des procédures soient lancées.