De nouveaux affrontements ont eu lieu ce vendredi à Abidjan. Les « patriotes » de Laurent Gbagbo se sont opposés aux ex-rebelles des Forces Nouvelles fidèles à Alassane Ouattara. La capitale politique du pays, Yamoussoukro, a en outre connu les premiers affrontements significatifs entre partisans des deux camps dans la nuit de jeudi à vendredi.
Nouveaux combats dans la capitale économique ivoirienne. Des heurts ont eu lieu ce vendredi dans le quartier de Yopougo, à l‘ouest d‘Abidjan. Des jeunes pro-Ouattara ont incendié un bus. En réplique, les « jeunes patriotes », pro-Gbagbo » ont brulé plusieurs mini-cars («gbakas »).
La capitale politique a en outre connu les premiers affrontements significatifs entre partisans des deux camps dans la nuit de jeudi à vendredi. Yamoussoukro (centre) a en effet été le théâtre de violents combats, rapporte l’AFP. Les affrontements ont opposé les hommes des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Laurent Gbagbo aux habitants du quartier de Dioulabougou, favorables à Alassane Ouattara. Des échanges de tirs ont été entendus jusqu’à 8 heures (heure locale). La capitale politique est le centre de théâtre des opérations de la FDS, rapporte plusieurs médias.
Les violences dans les deux capitales succèdent aux combats qui se sont déroulés dans l’ouest du pays et à Abidjan ces derniers jours. Dans l’ouest, les affrontements entre les forces armées des FDS et celles des Forces Nouvelles (FN), pro-Ouattara, auraient fait un mort côté FN et 12 côté FDS selon le porte-parole du ministère de la Défense d’Alassane Ouattara, le capitaine Léon Kouakou Kalla. Dans la capitale économique, à Abobo, bastion pro-Ouattara connu sous le nom de « secteur PK-18 » , des ex-rebelles pro-Ouattara ont tendu une embuscade aux hommes de la FDS mardi. Les heurts qui ont suivi ont fait 10 morts.
Le conflit armé touche désormais la moitié du pays. Les populations, effrayés, commencent à fuir les zones de combats.
Les violences qui secouent la Côte d’Ivoire depuis l’élection présidentielle contestée de novembre 2010 auraient fait un total de 315 morts depuis mi-décembre selon la Division des droits de l’Homme de l’Onuci.