Côte d’Ivoire : nouveau report des élections


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Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies a annoncé, mercredi à New York, que les élections présidentielles et législatives ivoiriennes ne pourraient pas se tenir le 31 octobre, rapporte l’Agence France Presse. Jean-Marie Guéhenno précise que de « graves blocages » sont à l’origine de ce deuxième report. Aucune nouvelle date n’a encore été fixée.

La Côte d’Ivoire ne sera jamais prête pour les élections présidentielles et législatives prévues le 31 octobre prochain. C’est ce qu’il ressort d’une réunion internationale sur la Côte d’Ivoire, qui s’est tenue mercredi à New York (Etat-Unis), en marge de l’assemblée générale des Nations Unies (Onu). Réunion à laquelle ont participé le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, les médiateurs africains de la crise, dont les Présidents sud-africain Thabo Mbeki et nigérian Olusegun Obasanjo, et les acteurs du conflit qui sépare le pays en deux depuis 2002. A l’exception notable du chef de l’Etat ivoirien, qui a boycotté la rencontre.

« Il y a aujourd’hui en Côte d’Ivoire des blocages graves qui ne vont pas permettre de tenir les élections à la date envisagée », a expliqué le chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, selon les propos rapportés par l’Agence France Presse. Jean-Marie Guéhenno fait allusion aux problèmes qui ont entaché l’actualisation des listes électorales, le processus de désarmement, démobilisation, réinsertion ou les affrontements qui opposent régulièrement loyalistes et partisans des Forces Nouvelles qui contrôlent le Nord du pays. Les élections générales, dont la nouvelle date n’a pas été fixée, sont ainsi reportées pour la seconde fois : elles devaient à l’origine avoir lieu en octobre 2005.

Une réunion sans valeur de décision

Justifiant son annonce, Jean-Marie Guéhenno explique et des rapports provenant de Côte d’Ivoire confirment « les dangers qui existent [dans le pays], dangers pour les Ivoiriens, dangers pour ceux qui sont venus en aide aux Ivoiriens. (…) Ceci nous confirme qu’il est important d’agir maintenant dans l’urgence ». Le responsable onusien précise toutefois que la réunion new-yorkaise n’avait pas valeur de décision. « Les décisions seront prises par la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) qui a annoncé qu’elle tiendrait une réunion très prochainement, dans une quinzaine de jours, par l’Union Africaine (UA) et en dernier ressort par le Conseil de sécurité », a-t-il indiqué.

La rencontre a toutefois permis de préciser « de nouvelles pistes possibles ». Pistes dont le Groupe de travail international (GTI) avait commencé à jeter les bases. Le 8 septembre dernier, observant que le processus de paix était dans « l’impasse », le GTI avait notamment proposé un renforcement des pouvoirs du Premier ministre Charles Konan Banny, qui pèserait ainsi plus face au Président Laurent Gbagbo.

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