La Cour Pénale Internationale doit statuer, ce mercredi 31 mars 2021, sur les acquittements de l’ancien Président Ivoirien, Laurent Gbabgo, et de l’ex-leader des Jeunes Patriotes, Charles Blé Goudé. Ils étaient tous deux acquittés, en première instance, au début de l’année 2019.
Alors que l’ancien Président Ivoirien, Laurent Gbabgo, et l’ex-leader des Jeunes Patriotes, Charles Blé Goudé, avaient tous deux été acquittés, en première instance, en début 2019, la Cour Pénale Internationale doit statuer, ce mercredi 31 mars 2021, sur ses « libérations ».
Les deux personnalités ivoiriennes étaient poursuivies de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, dans le cadre des violences commises entre décembre 2010 et avril 2011. Ces accusations étaient consécutives à l’annonce des résultats de la Présidentielle en faveur de l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara.
Dans ce procès à rebondissements, le but de la procureure Fatou Bensouda est de montrer que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé étaient membre d’un « cercle restreint », qui avait mis en place un « plan commun pour se maintenir au pouvoir », après la publication des résultats de la Présidentielle, en fin 2010. Les accusations à leur encontre devaient donc être soutenues par le fait qu’ils aient fait commettre des actes de violence.
Ce que réfutaient les avocats de l’ex-Président ivoirien, qui insistent que la procureure n’a pas suffisamment de preuves pour relier les victimes aux incidents allégués de ce procès. Les conseils de Gbagbo ont même remis en cause l’indépendance et la fiabilité des expertises médico-légales présentées par la procureure. Les juges de la Chambre préliminaire n’avaient pas d’autre choix que d’acquitter Gbagbo et Blé Goudé, du fait notamment d’une « faiblesse exceptionnelle » du dossier de la procureure.
Depuis, Laurent Gbagbo est en Belgique et ne peut regagner la Côte d’Ivoire, tout comme Charles Blé Goudé qui se trouve aux Pays-Bas, tous deux à la disposition de la Cour Pénale Internationale, qui devra rendre son délibéré, ce mercredi, suite à la demande du bureau du procureur faite à la Chambre d’appel de requalifier la décision prise en première instance, pour conclure à un non-lieu, dénonçant des « vices de procédures ».
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