Michel Gbagbo a incité, ce mardi, le Président français François Hollande à faire respecter les droits des ressortissants de son pays à l’étranger. Le fils de l’ex-Président Laurent Gbagbo, , de nationalité franco-ivoirienne, incarcéré à La Haye, entend faire pression sur ce chef de l’Etat à l’occasion de sa prochaine visite en Côte d’Ivoire.
Michel Gbagbo tente de faire entendre sa voix. Un communiqué officiel signé de son avocat, Maître Habiba Touré, demande, ce mardi, au Président François Hollande, à l’occasion de sa visite en Côte d’Ivoire le 17 juin prochain, « d’être vigilant quant au respect des droits fondamentaux des français, même à l’étranger ». Le fils de l’ex-Président Laurent Gbagbo qui entend faire pression sur le chef de l’Etat se dit « empêché par des menaces, contraintes et séquestration de se rendre en France », alors qu’il doit répondre à la convocation d’un juge français le 9 juillet dernier.
« Enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants »
Une plainte avait été déposée par Michel Gbagbo, début 2012, pour « enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants » avec constitution de partie civile, ce qui a entraîné la saisine d’un juge d’instruction. Elle concerne la période entre avril et août 2011, date à laquelle il a été arrêté. Il attaque l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne, ainsi que dix commandants de zone (Com’zones), des chefs de guerre du nord du pays.
« Ces empêchements sont d’autant plus scandaleux que Michel Gbagbo ne fait l’objet d’aucune interdiction de quitter le territoire ivoirien, comme l’a confirmé récemment la Chambre d’accusation ivoirienne », précise le texte qui poursuit : « Michel Gbagbo a par ailleurs été victime de menaces et d’intimidations téléphoniques par des proches du pouvoir ivoirien, et ce, aux fins de le dissuader de répondre favorablement aux convocations judiciaires en France ».