Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté lundi à Abidjan devant le Palais de justice de la capitale ivoirienne pour réclamer à la Cour pénale internationale (CPI) de confirmer les charges contre Laurent Gbagbo, incarcéré à la Haye depuis novembre 2011. La CPI a réclamé début juin des preuves supplémentaires pour pouvoir juger l’ancien président de la Côte d’Ivoire.
A l’appel de l’Alliance pour le Changement (APC), plusieurs associations de victimes de la crise post-électorale ivoirienne de novembre 2010 sont descendues dans la rue pour exprimer leur colère contre la Cour pénale internationale (CPI). Les protestataires se sont rassemblés devant le Palais de justice d’Abidjan, la capitale ivoirienne, pour réclamer à la CPI de confirmer les charges retenues contre Laurent Gbagbo, l’ancien président de la Côte d’Ivoire, incarcéré à la Haye depuis novembre 2011.
« Le procès de M. Gbagbo est égal à une paix durable en Côte d’Ivoire », « Les escadrons de la mort ont tué durant les six mois du blocus. Les mercenaires libériens ont massacré à Mamie Faitai et Andokoi S.O.S ». « Pour nos mamans victimes d’Abobo. CPI où est ta crédibilité ? », tels sont les messages que l’on pouvait lire sur les pancartes des manifestants, rapporte le journal en ligne ivoirien Fratmat.info.
Des manifestants déterminés
Les manifestants sont déterminés à se faire entendre. Selon le président de l’APC, Alphonse Soro, député à l’Assemblée nationale, cette manifestation est « une vaste opération de mobilisation des victimes et de leurs parents longtemps restés silencieux dans la dignité ». Il a assuré que des « marches et des sit-in éclatés à travers tout le pays sont envisagés jusqu’en novembre prochain. Car les victimes doivent mener leur combat en organisant des manifestations pacifiques tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays ».
Le procès de Laurent Gbagbo est toujours en question. Alors qu’ils devaient confirmer ou non les charges de crimes contre l’humanité durant les violences post-électorales de novembre 2010 contre l’ex-président ivoirien, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont réclamé lundi 3 juin 2013 des preuves et enquêtes supplémentaires avant de mener un éventuel procès contre lui.
Une décision qui a mis en rogne les victimes de la crise post-électorale, qui comptent bien aller jusqu’au bout de leurs revendications.