Des syndicats d’enseignants de la Côte d’Ivoire ont pris l’option de défier le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara dont le gouvernement a brandi une menace.
Pour exiger de l’Etat ivoirien une revalorisation de leurs indemnités de logement, le versement de primes, entre autres, la Coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d’Ivoire (COSEF-CI), a déclenché un mouvement d’humeur, à compter de ce mardi 14 mai. La grève, qui durera quatre jours renouvelables, a poussé le gouvernement ç menacer que « les perturbateurs de tout ordre assumeront les conséquences ».
En outre, les enseignants exigent la suppression des cours du mercredi et la réforme du programme pédagogique et des examens de fin d’année. Cette posture des enseignants ivoiriens qui, selon RFI, attendent toujours des « promesses fermes » et « des réponses claires » du gouvernement, a fini d’agacer les autorités qui les accusent de mettre en péril les examens de fin d’année.
Faisant part de son « indignation » face à cet « énième mouvement de grève » qui menace de « pousser les enfants à la rue », la ministre ivoirienne de l’Education nationale, Kandia Camara, assure que « le gouvernement s’active pour répondre aux préoccupations » des syndicats. Avis que ne partage pas Pacôme Attaby, secrétaire général de la COSEF-CI, qui accuse le gouvernement d’Alassane Ouattara d’avoir « compartimenté les discussions ».
Pacôme Attaby, qui estime que le gouvernement cherche à « infantiliser » les grévistes et se dit « déterminé à poursuivre ce mouvement nourri d’indignation », demande « un dialogue direct » avec le Premier ministre pour sortir l’école de la crise.