Des discussions sont en cours au sein du Front populaire ivoirien (FPI) pour tenter de résoudre la crise. Une pétition a été signée contre le président du parti, Pascal Affi N’Guessan, pour exiger la tenue d’une session extraordinaire du Comité central. La majorité des cadres du FPI sont en désaccord avec les décisions prises par leur président sur la conduite du parti. Ils l’ont mis en minorité et tentent de reprendre le contrôle.
Deux camps s’affrontent au sein du Front populaire ivoirien (FPI) pour le contrôle du parti. D’un côté, une majorité des cadres de l’appareil qui viennent de signer une pétition pour demander la tenue d’une session extraordinaire du Comité central du parti. De l’autre, le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, qui a, selon ses opposants internes, outrepassé ses droits en ne respecte pas les décisions de ce Comité, relatives au processus de réconciliation avec le gouvernement. Des discussions sont en cours depuis jeudi dernier entre les représentants des différentes sensibilités de cette opposition. Elles s’annoncent difficiles tant les contentieux sont nombreux.
« Aucune avancée »
Les négociations entre Pascal Affi N’Guessan et le président du comité de contrôle du FPI, Hubert Oulaye, n’ont pas abouti, jeudi 22 janvier 2015. Ce comité dominé par des pro-Gbagbo avait entériné la candidature de leur leader, actuellement détenu à La Haye, pour la présidence du parti. Elle avait été invalidée par la suite, après une procédure en justice intentée par le président du parti de la refondation, en décembre dernier.
Depuis lors, la tension n’a cessé de monter entre les deux camps. « Les débats ont été houleux, Affi N’Guessan est resté sur sa position, le comité de contrôle également. Il faut retenir qu’après cette première rencontre, il n’y a eu aucune avancée », a indiqué un cadre du parti, selon Koaci, soulignant l’étendu des divergences entre les deux camps.
« Atmosphère délétère »
La majorité des cadres membres du FPI, ayant signé la pétition pour la tenue d’un Comité central extraordinaire, reproche à Pascal Affi N’Guessan sa gestion du parti et ses dernières décisions relatives au processus de réconciliation avec le gouvernement du Président Ouattara. Elles auraient été prises indépendamment et à l’encontre de ce Comité central.
Cet organe critique, dans le texte de cette pétition, sa décision de maintenir le représentant du parti au sein de la Commission électorale indépendante, le fait qu’il se soit opposé à l’organisation de manifestations populaires. Son recours en justice pour faire invalider la candidature de Gbagbo ainsi que le report du Congrès du FPI qui devait voir l’élection d’un nouveau président, en décembre dernier, sont également pointés du doigt.
« Cette situation a généré une atmosphère délétère dans le parti et a occasionné un dysfonctionnement fâcheux, voire une léthargie au niveau de l’animation de ses structures à tous les niveaux », peut-on lire dans le texte de la pétition qui lui a été remis mercredi dernier. Prochaine rencontre, le 26 janvier prochain, au siège provisoire du parti entre les deux camps.