Côte d’Ivoire : « Les autorités refusent d’apporter des soins médicaux à Simone Gbagbo depuis deux ans »


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Transférée jeudi 2 mai à Abidjan pour y poursuivre ses soins médicaux, Simone Gbagbo, ex-première dame de la Côte d’Ivoire, alimente la chronique. Ses avocats pointent du doigt le régime d’Alassane Ouattara et réclament des soins médicaux pour leur cliente.

La santé de l’ex-première dame ivoirienne est de plus en plus fragile. Simone Gbagbo a été transférée jeudi 2 mai de son lieu de détention, dans le nord-ouest du pays, à l’hôpital. Elle est hospitalisée en ce moment à la polyclinique internationale de Sainte-Anne Marie d’Abidjan où elle devra être soumise à des soins médicaux. Son arrivée à Abidjan est confirmée par un communiqué officiel provenant des autorités ivoiriennes.

Son transfert suscite une véritable effervescence en Côte d’Ivoire, un pays où son mari a été président de la République pendant onze ans. La nouvelle sur la santé de Simone Gbagbo inquiète les Ivoiriens. Ses avocats sont sur le pied de guerre et réclament un meilleur traitement de leur cliente.

« Soit on la libère, soit on lui apporte des soins »

Interrogée par Afrik.com, Habiba Touré, une des avocates de Simone Gbagbo, accuse le gouvernement actuel. « Depuis deux ans, les autorités ivoiriennes refusent d’apporter des soins médicaux à Simone Gbagbo. Et pourtant, on n’a pas cessé de les interpeller. Maintenant, il n y a plus que deux choses : soit on la libère ou on lui apporte des soins»

Sur la question concernant sa maladie, Habiba Touré refuse de donner plus de précision. Elle parle de secret médical et souligne que Simone Gbagbo a traversé des moments de détention assez durs. « Je ne veux rien dire sur sa maladie. C’est un secret médical qu’on ne peut pas rompre. Simone Gbagbo n’est pas une fille. Elle a un âge assez avancé et nous savons tous que son arrestation a été très violente. En plus de cela, elle ne bénéficie d’aucune assistance médicale ».

Sur la médiatisation de cette affaire, elle réplique : « Je ne sais pas si c’est une médiatisation ou pas. En tout cas, les autorités ont décidé de la transférer pour ne pas assumer des responsabilités quant à d’éventuels incidents sur l’état de santé de Simone Gbagbo ».

« Une lueur d’espoir »

L’avocate se félicite de ce transfert et espère que sa cliente trouvera à Abidjan le soin nécessaire dont elle aura besoin. Une cliente sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI).

Son transfert à Abidjan suscite une lueur d’espoir pour bon nombre de ses sympathisants. Mais aussi de l’ONU. Doudou Diène, un expert des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, a salué le transfert. « Je l’ai trouvée dans un état physique normal. Elle m’a dit qu’elle avait besoin de soins. Elle a des idées claires et a insisté sur la nécessité, en tant que détenue, de faire l’objet d’un jugement ou d’être libérée », a-t-il déclaré.

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