La problématique du transport est aujourd’hui clé dans le développement du tourisme en Côte d’Ivoire, alors que le pays a enregistré, entre 2016 et 2017, plus de 1,5 millions de touristes dont 40% sont arrivés par voie aérienne, 58% par voie routière et 2% par voie ferroviaire, selon les chiffres du ministère du tourisme ivoirien et de Jumia Travel, acteur du tourisme panafricain.
Si l’arrivée par voie aérienne reste importante, nombreuses sont les personnes qui se plaignent, en silence, de l’irrégularité des coûts proposés aux voyageurs par les taxis de l’aéroport. Ces tarifs sont jugés excessifs par les voyageurs et touristes habitués à la circulation dans la capitale ivoirienne. Mais, jusqu’ici rien n’est fait pour mettre de l’ordre au sein des acteurs des transporteurs opérant sur l’esplanade de l’aéroport Félix Houphouët Boigny. Une situation qui n’est pas à la faveur de l’image du tourisme ivoirien.
« Il m’arrive quelques fois d’utiliser les taxis de l’aéroport pour rentrer chez moi. J’avoue que les coûts me surprennent toujours. C’est trop cher comparativement aux taxis de la ville qui nous conduisent ici à l’aller », témoigne Camara Boubacar, jeune homme d’affaires. De nombreuses capitales dans le monde ont pourtant su lutter contre les dérives des taxis qui considèrent les arrivants comme des otages de leurs pratiques.
À côté des clients ou touristes agacés par cette situation, on constate que les conducteurs de la ville sont presque chassés sans raison valable par des hommes en armes. Un agissement dont les motivations restent incompréhensibles. Ont-ils un deal avec les chauffeurs véreux de l’aéroport ? Tout porte à le croire.
De l’apport des conducteurs de taxis dans la promotion de la destination
Le secteur du transport joue en réalité un rôle important dans la promotion de la destination Côte d’Ivoire car les transporteurs en commun sont les premiers acteurs qui accueillent les touristes sur le territoire ivoirien. Il devient alors impératif que ceux-ci donnent la meilleure image d’eux-mêmes et du pays.
À l’instar de certains pays de la sous-région tel que le Maroc, la Côte d’Ivoire peut faire des conducteurs de taxis de véritables guides touristiques et engagés citoyens. Le professionnalisme et la connaissance parfaite du pays pourraient être des prérequis qui donneraient droit de conduire les touristes. Donner une formation aux conducteurs, réguler et normaliser les coûts participeraient à la promotion du tourisme ivoirien.
La certification TSA (Transportation Security Administration) par l’agence américaine de sécurité dans le transport depuis Avril 2017 pourrait aider à augmenter le trafic de la plateforme aéroportuaire ivoirienne dans les années à venir. D’où l’urgence de la régulation du secteur du transport en commun en général, en particulier de la circulation au niveau de l’aéroport en vue de donner une image plus reluisante de la terre d’Éburnie.