Le sud-ouest de la Côte d’Ivoire fait face à une situation humanitaire très difficile après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur cette région pendant plus d’un mois.
Les inondations font des ravages dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur cette région pendant plus d’un mois.
La région de Grand Lahou à 180 kilomètres de la capitale économique Abidjan est particulièrement touchée. Des cas de choléra se sont déclarés parmi les personnes déplacées qui doivent vivre dans des conditions sanitaires très difficiles, indique le député-maire de Grand Lahou (sud) Jean Djaha. « Il y a des besoins médicaux de première nécessité, des besoins en poche de sang, ainsi que des besoins en vivres et en semences pour reprendre les activités », a-t-il déclaré, rapporte Xinhua.
Aucune culture n’a été épargnée
Les agriculteurs sont les premiers touchés par les inondations dont les cultures ont été ravagées par les eaux. Ils sont nombreux à être sinistrés après les intempéries annonce le directeur régional de l’Agriculture de San Pedro, au sud-ouest du pays, Michel N’Guessan. « Des producteurs de riz, de manioc, de maïs ainsi que des producteurs de cultures d’exportation sont sinistrés », a indiqué le directeur.
Le cacao, première exportation de Côte d’Ivoire, est aussi touché. Les fèves ont été abîmées par les inondations, ce qui remet en cause leur qualité rapporte Michel N’Guessan. « Il y a aussi que des hectares de palmier à huile et d’hévéa sont sous l’eau », a-t-il précisé. Il a proposé un plan d’urgence pour assister les producteurs sinistrés.
La filière de la banane n’a pas échappée aux dégâts, près de 1 300 hectares de plantations ont été détruit en quelques jours, ce qui représente 22% de la superficie de culture de ce fruit. Les pertes seraient de 115 000 tonnes. Le gouvernement ivoirien par l’intermédiaire de son ministre ivoirien de l’Agriculture Mamadou Sangafowa Coulibaly a insisté sur le fait qu’il mettra en œuvre les mesures nécessaires à la préservation des emploies dans les sociétés de production bananière sinistrées.