Côte d’Ivoire : le retour à la normale passe par l’école


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Treize fonctionnaires de l’Education nationale ivoirienne ont rejoint la ville de Bouaké, la semaine passée, marquant le retour symbolique de l’Etat dans le nord rebelle. Les autorités espèrent rouvrir les portes de l’université pour y accueillir 4000 étudiants dès cette année. Ils sont 12 000 à avoir fui le nord pour étudier à Abidjan.

De notre partenaire Irin

Le retour de treize fonctionnaires dans le bastion rebelle de Bouaké, le jeudi 9 mars, a amorcé le rétablissement d’une administration gouvernementale dans le nord de la Côte d’Ivoire, préalable à la tenue des élections présidentielles prévues cette année. Le comité national de pilotage mis en place pour permettre le redéploiement des milliers de fonctionnaires qui ont fui le nord de la Côte d’Ivoire au début de la guerre, en septembre 2002, a remis la première tranche de la prime d’installation aux agents de l’université de Bouaké.

4 000 étudiants dès cette année

Le retour du personnel s’inscrit dans le cadre de la réouverture de l’université qui devrait avoir lieu fin mars, selon Ibrahim Cissé Bacongo (Rassemblement des Républicains), le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Les projets de réouverture de l’université avaient jusque là été reportés en raison de conflits politiques et de problèmes logistiques. Plusieurs centaines d’étudiants ont payé les frais d’inscription en avril 2005 mais les cours n’ont jamais repris. Selon les estimations, près de 4 000 étudiants devraient s’inscrire cette année.

Les travaux de réhabilitation de deux amphithéâtres de l’université ont été financés par la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) à hauteur de 7,5 millions de francs CFA (13 500 dollars américains). Les primes accordées aux fonctionnaires varient entre 300 000 francs CFA (545 dollars américains) et un million de francs CFA, selon leur grade, a déclaré Dahié Digbeu, le président du comité de pilotage rattaché à la primature.

« C’est une modique somme juste pour permettre à l’agent de s’installer et d’acquérir quelques outils de travail », a-t-il expliqué. « Ce n’est pas en compensation de tout ce qu’il a perdu dans les affres de la guerre ». Les professeurs devront effectuer des allers-retours entre Bouaké et Abidjan, la capitale, où ils continueront à enseigner dans un campus provisoire érigé pour les quelque 12 000 étudiants qui ont fui le nord du pays.

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