Gbagbo vent debout contre la condamnation de deux proches de Soro en Côte d’Ivoire


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Laurent Gbagbo
Laurent Gbagbo

En Côte d’Ivoire, la condamnation successive de deux cadres de Générations et peuples solidaires, le parti de Guillaume Soro, ne laisse pas indifférent le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo. Dans un communiqué, le PPA-CI a vivement condamné l’action.

Après Mamadou Traoré, un cadre de Générations et peuples solidaires (GPS) condamné, le 16 août 2024, à deux ans de prison ferme pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux et trouble à l’ordre public, c’est au tour de l’ancien député du même parti, Kando Soumahoro, de se voir condamné à une peine privative de liberté.

La condamnation de trop…

L’ex-député de Biankouma a écopé de trois ans de prison, dont un an avec sursis. Il est accusé de trouble à l’ordre public. En fait, il est reproché à l’ancien parlementaire d’avoir participé, le 9 août, à une réunion de mouvements politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile pour réclamer un dialogue politique pour des élections inclusives et pacifiques en 2025, au nom de GPS, un mouvement suspendu par une décision de justice, en 2021. La défense de Kando Soumahoro, qui a décidé de faire appel, conteste véhémentement le verdict du tribunal. Elle s’appuie sur le fait que la dissolution de GPS n’est pas définitive puisque la décision est toujours pendante devant la Cour de cassation.

…qui fait sortir le PPA-CI de ses gonds

Face à cette deuxième décision de justice visant des cadres de GPS, le PPA-CI s’est fendu d’un communiqué, ce jeudi, pour fustiger « cette lourde condamnation ». Il dénonce « des atteintes graves aux libertés d’opinion et d’expression, et cela à quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025 ». Pour le parti de Laurent Gbagbo, il faut condamner « avec force » ce qu’il appelle une « instrumentalisation outrancière et honteuse de la justice à des fins d’intimidation et de brimade de l’opposition politique ». Le parti s’insurge également contre ce qu’il appelle les « pratiques dictatoriales du régime RHDP » et exprime sa solidarité du PPA-CI aux « cadres du GPS injustement emprisonnés ».

Pour rappel, il y a quelques jours, Guillaume Soro a répondu favorablement à l’appel de Bonoua lancé par le Président Laurent Gbagbo pour une union de l’opposition face à Alassane Ouattara au cours des élections de 2025.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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