L’affrontement politique se durcit au sein du Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d’opposition de Côte d’Ivoire. Son congrès devait se tenir ce jeudi, afin d’élire un nouveau chef. Il a été reporté, dans l’attente de l’examen de la plainte de son président sortant, Pascal Affi N’Guessan, qui voudrait faire invalider la candidature de Laurent Gbagbo.
Le bras de fer politique s’intensifie entre pro-Gbagbo et pro-Affi N’Guessan au sein du Front populaire ivoirien (FPI). Il a entraîné, ce jeudi, le report du congrès du principal parti d’opposition de Côte d’Ivoire suite à une plainte déposée par Pascal Affi N’Guessan visant à faire invalider la candidature de l’ex-Président, actuellement détenu à La Haye. A ce rassemblement, devait être élu le nouveau chef du parti. Seul ces deux candidats s’étaient déclarés.
Ce recours en justice enclenché par le président sortant du FPI sera examiné le 18 décembre prochain par le tribunal de grande instance d’Abidjan, qui a décidé de suspendre la tenue de ce scrutin dans l’attente de la sentence.
Menace de sanctions
La menace de sanctions de la part du ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, à l’encontre des participants éventuels, a semble-t-il fini de décourager les 6 000 militants attendus.
« Le congrès ne s’est pas tenu car on nous a empêchés de le tenir », a affirmé Sébastien Dano Djédjé, chargé de l’organisation de la manifestation.
Fermeture du siège du FPI
Des dizaines de policiers étaient ainsi rassemblés, ce jeudi, devant le palais des Sports de Treichville, à Abidjan, où devait se tenir le congrès. « Nous avons demandé à tout le monde de repartir, car le dispositif mis en place était fait pour qu’il y ait des affrontements », a-t-il déclaré, selon Abidjan.net. Pascal Affi N’Guessan a également ordonné la fermeture du siège du FPI « pour des raisons de sécurité ».
Le dialogue semble bloqué entre partisans de Laurent Gbagbo qui exigent la libération de leur leader et tiennent une ligne dure dans les négociations avec le gouvernement, et ceux de Pascal Affi N’Guessan pour qui la libération de l’ex-Président n’est pas une priorité. Nul doute que ces dernières décisions de justice participent à la crispation des deux camps.
Pascal Affi N’Guessan devant la télévision a récemment la réalité des tensions avec Laurent Gbagbo, précisant qu’il était en contact avec lui :