Mamadou Koulibaly, le secrétaire général par intérim du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD) a annoncé ce mercredi, à Abidjan, que le Front populaire ivoirien (FPI) n’entrerait pas dans le gouvernement de Guillaume Soro. Le nouveau président Alassane Dramane Ouattara souhaitait la participation des responsables du parti de son prédécesseur Laurent Gbagbo à un gouvernement d’union nationale.
Pour le numéro deux du FPI, le gouvernement d’union n’est pas la solution au problème ivoirien mais ce serait plutôt de renoncer à la « vengeance justicière ». Etant donné que le nouveau président Alassane Ouattara a été élu à la majorité, il serait juste selon Mamadou Koulibaly qu’il gouverne seul et assume pleinement son pouvoir. Il souhaiterait par conséquent réorganiser l’opposition en un parti fort pour un bipartisme en Côte d’Ivoire avec, d’une part, le Rassemblement des Houphouétistes pour la paix (RHDP) et, d’autre part, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD) qui deviendrait ainsi un grand parti de l’opposition. « En étant dans l’opposition, nous pouvons contribuer à la réconciliation », a-t-il souligné.
Un grand parti d’opposition pour la Côte d’Ivoire
Le CNRD, crée le 2 mars 2006, est une fédération de partis et d’organisations de la société civile ivoirienne. Ce congrès s’est engagé dans la lutte pour «la libération nationale». Selon sa charte constitutive, le CNRD a pour objet de « créer un cadre d’actions concertées pour la restauration de la souveraineté nationale et de la démocratie en Côte-d’Ivoire ». Il était jusque-là dirigé par l’ex première dame Simone Ehivet Gbagbo.
Mamadou Koulibaly a également manifesté la volonté de son parti de voir son leader, Laurent Gbagbo et tous ses autres leaders emprisonnés – Simone Ehivet Gbagbo, le président du FPI, Affi Nguessan, et son vice-président Abdoudramane Sangaré recouvrer leur liberté. Mamadou Koulibaly est également revenu sur la question de la sécurité des membres du FPI dans un pays occupé par certains éléments incontrôlés des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), en quête de vengeance selon l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne.