Un an et demi après son arrestation, Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, reste toujours écroué à la Cour Pénale Internationale (CPI). Le 19 février prochain, il devra être fixé sur son sort. Mais entretemps, les manœuvres politiques de ses partisans se poursuivent pour sa libération.
Evincé du pouvoir le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo, ancien chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire, est toujours en détention à la Cour Pénale internationaleb (CPI). Son tout-puissant clan, composé d’ex ministres, de députés ou encore de puissants partisans à l’instar de Charles Blé Goudé, a été très largement affaibli après sa chute.
Certains, qui avaient choisi l’exil, sont aujourd’hui en état d’arrestation. D’autres restent encore introuvables et font toujours l’objet d’un mandat d’arrêt. D’autres sont courageusement restés au pays, à leurs risques et périls. Le Front Populaire Ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo, peine toujours à se restructurer pour être la principale force de l’opposition.
« Emprisonnement politique »
Aujourd’hui, ses partisans ne veulent rien lâcher. Moins nombreux qu’avant, ils veulent faire entendre leur voix et réclament la libération pure et simple de leur mentor. Ils dénoncent un « emprisonnement politique ».
Ce lundi, la jeunesse du Parti a annoncé un rassemblement populaire de manière imminente pour demander la libération de Laurent Gbagbo. Ils décident de tenir un immense meeting le 16 février pour mobiliser les militants et sympathisants.
Une date bien choisie
La date du 16 février n’est pas un hasard. Laurent Gbagbo devra en effet se présenter devant la CPI le 19 février pour être fixé sur son sort. D’où la nécessité de se réunir trois jours avant pour attirer l’attention de l’opinion internationale.
Des meetings précédents ont déjà été tenus. Certains se sont déroulés dans le calme, tandis que d’autres ont été émaillés de violents incidents.
L’objectif principal du FPI est très clair : libération immédiate de Laurent Gbagbo et de tous ses anciens collaborateurs aujourd’hui entre les mains de la justice ivoirienne. Sans quoi, il ne sera plus possible de parler de « réconciliation nationale ».